Installation de Mohammed El Habib Belkouch, Délégué interministériel aux Droits de l'Homme    Parlement andin: Le Maroc, «un partenaire clé»    Aéroports: Une capacité de 80 millions de passagers ciblée à l'horizon 2030    Festival Mawazine: Will Smith et Kid Cudi en têtes d'affiche    Boluda Towage France and Marsa Maroc win Nador West Med towing contract    Maroc : CEMA bois de l'Atlas investit 150 MDH pour moderniser ses infrastructures    Zagora : Deux soldats tués lors d'une collision et un blessé    1/4 Finale. LDC/Refus d'accès des supporters au stade : L'AS FAR explique et informe !    1⁄4 de finale CCAF : La RSB , opportuniste, rentre à Berkane victorieuse !    Thiago Pitarch, la pépite du Real Madrid convoitée par le Maroc et l'Espagne    Algeria reports shooting down Malian Akinci drone    L'ONMT a opté pour Finn Partners pour organiser son roadshow en Amérique du Nord.    Aziz Akhannouch, la tercera fortuna de Marruecos después de Benjelloun y Sefrioui (Forbes)    Maroc : Un syndicat envisage le recours international contre la loi sur le droit de grève    Présidence française au Conseil de sécurité : Vers une consolidation de la position marocaine sur le Sahara ?    Charles Thépaut, expert de la région MENA et de la lutte contre la désinformation au Quai d'Orsay, nommé premier conseiller à l'ambassade de France au Maroc    Washington annonce la nomination de Massad Boulos comme conseiller principal pour l'Afrique    Ligue 1 : Hakimi et Ben Seghir nommés au prix Marc-Vivien Foé    Fraude fiscale : Carlo Ancelotti jugé ce mercredi    Handball: Le Maroc accueille la 1ère édition du championnat du monde masculin U17    Real Sociedad : Inquiétude autour de Nayef Aguerd, sorti sur blessure    Copa del Rey : Le Real finaliste au bout des prolongations d'un match fou !    Al Barid Bank : Croissance record en 2024 et consolidation de la gouvernance    Trésor : Les détails de l'emprunt obligataire de 2 milliards d'euros    Epson classée 6éme parmi les 100 premiers innovateurs mondiaux 2025 de Clarivate    Le temps qu'il fera ce mercredi 2 avril 2025    Les températures attendues ce mercredi 2 avril 2025    Sebta : 508 mineurs marocains accueillis en 2024    Milan : Hicham Lahlou, membre du jury du Salone Satellite Award 2025    La Dolce Vita à Mogador : Le Cinéma Italien à l'honneur à Essaouira du 23 au 26 Avril 2025    Commerce extérieur : le déficit continue de se creuser    Télécoms : le taux de croissance d'Internet atteint son plus bas niveau depuis 2019    Aïd al-Fitr : entre spiritualité, élégance et gourmandise    L'Alliance des Etats du Sahel établit un droit de douane commun    Soulaiman Raissouni, de l'hostilité envers la patrie à l'antisémitisme    Somalie. Les Etats-Unis ont le contrôle exclusif des bases aériennes et des ports.    Pardon et réconciliation au Niger, libération d'anciens hauts responsables politiques et militaires    Gabon. La campagne pour la présidentielle est ouverte    Un Festival pour promouvoir la cuisine ivoirienne    Royaume-Uni : Le roi Charles reprend ses fonctions publiques après un traitement contre le cancer    Birmanie : le bilan du séisme dépasse les 2 700 morts    Trump menace Harvard de priver l'université de 9 milliards de dollars de subventions fédérales    Le Festival "On Marche" revient pour une 18è édition    A Rome, l'artisanat marocain marque de son estampille la plus grande mosquée d'Europe    L'Algérie revendique l'abattage d'un drone malien Akinci    Aïd al-Fitr : Attention aux excès alimentaires après le jeûne !    Une chanson qui relie le passé au présent... Quand la voix de Hassan II rencontre les rythmes d'aujourd'hui    Lancement de "Visions Théâtres", nouvelle revue scientifique spécialisée dans la pratique théâtrale    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Levées de fonds des start-up : Pourquoi le Maroc accuse-t-il tant de retard ?
Publié dans Finances news le 21 - 01 - 2020

Le Royaume affiche des performances très timides en termes de levées de fonds des start-up.
Les initiatives tardives, la frilosité du secteur privé, le manque de success-stories, l'immaturité de l'écosystème des start-up ou encore la posture inadaptée de l'université vis-à-vis de l'entrepreneuriat, sont autant de causes relevées par les professionnels.

Par M.D

En dépit des multiples initiatives visant à faciliter l'accès des start-up au financement (programme 212 founders, Fonds Innov Invest, incitations fiscales, etc.), les start-up nationales lèvent peu de fonds en comparaison avec leurs homologues africaines issues, entre autres du Kenya, du Nigéria, de l'Egypte et de l'Afrique du Sud.
Cette situation est d'autant plus paradoxale si l'on sait que le Royaume fait partie du top 5 des économies africaines les plus compétitives selon le classement du World Economic Forum 2018. Le Maroc a surclassé les pays précités à l'exception de l'Afrique du Sud.
Et pourtant, en termes de levées de fonds, les start-up marocaines n'ont mobilisé que 3 millions de dollars US en 2018, contre plus de 50 millions en Egypte, 250 millions en Afrique du Sud et 348 millions de dollars au Kenya. Le Maroc fait aussi «bien» que des pays comme le Mozambique, ou le Mali.

(source : CDG)

Interrogé sur les raisons de ce gap important, Mouhsine Lakhdissi, associé et directeur des nouvelles technologies d'Agridata, apporte son éclairage sur la question. «Aujourd'hui, il existe plusieurs initiatives publiques pour le renforcement du financement des start-up mais celles-ci n'ont vu le jour que tardivement. De plus, les montants alloués ne sont pas similaires à ceux des pays d'Afrique anglophone leaders», constate-t-il.
Et de faire remarquer : «L'élément le plus déterminant à mon avis, c'est l'initiative privée. Et c'est à ce niveau que le bât blesse. Les banques et les institutions financières privées ne jouent pas le jeu. D'ailleurs, le discours royal lors de la dernière rentrée parlementaire a souligné la nécessité pour les banques de soutenir les porteurs de projet».
Outre la frilosité du secteur privé, il y a lieu de préciser qu'au cours des cinq dernières années, il y a eu autant de start-up créées que de détruites. D'où l'impératif pour les acteurs majeurs de l'écosystème (incubateurs, Etat, banques, etc.) de redoubler d'efforts sur le front de l'accompagnement des entreprises innovantes.

L'université pointée du doigt
«L'université, qui doit être le premier hébergeur de start-up, n'encourage pas suffisamment l'entrepreneuriat. Elle n'aide pas assez les étudiants à concrétiser leurs idées ou projets», analyse Ahmed Elazraq, Directeur général de l'entreprise technologique GTEL.
Notre interlocuteur relie également la faiblesse des montants investis dans les start-up au Maroc à la faiblesse de leur stock. «A l'échelle internationale, l'expérience montre que les fondateurs des meilleures start-up ou entreprises technologiques, ont concrétisé leur projet au niveau de l'université dont le rôle va aujourd'hui au-delà de la délivrance des diplômes», observe le DG de GTEL, qui souligne qu'à la sortie de l'université, les jeunes sont plus enclins à trouver un emploi stable que de se lancer dans le pari de l'entrepreneuriat ou la création de start-up. Une «aventure» parfois jugée trop risquée.
«La question du financement des start-up est cruciale, mais il ne faut pas perdre de vue un élément central qui est la construction d'un environnement propice à la multiplication des projets déjà prototypés, prêts à être commercialisés», soutient Elazraq. A ce titre, ce dernier prône la création d'un mécanisme de financement solide, dédié à la recherche appliquée au sein des universités et des écoles d'ingénieurs.

Les success-story ne sont pas légion
L'autre cause évoquée par Mouhsine Lakhdissi est le manque de grandes success-story dans le monde des start-up. Ce qui n'incite pas les investisseurs nationaux ou internationaux à investir de gros montants dans cette catégorie d'entreprises. La structuration du tissu économique autour d'activités de rente constituerait aussi un obstacle pour la levée de fonds des start-up.
«Certains préfèrent des investissements plus sécurisés dans des secteurs traditionnels (BTP, restaurants, etc.), avec, à la clé, des profits immédiats au lieu de miser dans des start-up qui assureront un retour sur investissement que quelques années plus tard», souligne le professeur et l'entrepreneur.
Jusque là, force est de constater que les incitations fiscales ou les autres mesures prises par l'Etat n'ont pas atténué l'aversion des investisseurs face aux risques inhérents aux entreprises innovantes.
Fatim Zahra Biaz, Directrice générale du New Work Lab, fait elle le lien entre l'immaturité de l'écosystème des start-up et la faiblesse des montants investis dans le secteur. A ce titre, l'action initiée par la CCG et qui va dans le sens de la structuration de l'activité des businessangels au Maroc, est d'autant plus salutaire. ◆


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.