L'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) s'est dotée d'une commission dédiée à l'amorçage. Elle entend appuyer les entreprises et start-up émergentes. Parent pauvre du capital-investissement, l'amorçage connaît enfin un regain d'intérêt certain. Après l'initiative de la Caisse centrale de garantie (CCG) dédiée à l'amorçage, notamment par le fonds Innov Invest, l'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) s'est dotée d'une commission dédiée à l'amorçage. La commission créée au sein de l'AMIC vise à accompagner le développement de l'activité de capital amorçage afin d'atteindre un milliard de DH de ressources financières dédiées à l'amorçage d'ici 2020, et favoriser le développement de l'écosystème en amont pour améliorer le flux d'affaires en qualité et en quantité. Dans un communiqué, l'AMIC indique que la création de ladite commission a été opérée en novembre 2016, soulignant que celle-ci est composée de sociétés de gestion membres de l'association gérant des fonds d'amorçage et de capital risque, mais également des fonds de développement. «La présence de ces derniers au sein des start-up s'explique par le fait de considérer l'opportunité d'y investir lorsque celles-ci arriveront à maturité et envisageront de nouvelles levées de fonds», explique l'AMIC. Cette commission a été créée en lien avec une volonté d'accompagner la dynamique d'innovation et d'entrepreneuriat, deux leviers de développement économique efficaces. La commission se réserve d'ailleurs la possibilité, selon les thématiques traitées, de s'ouvrir aux acteurs de l'écosystème de l'amorçage non membres de l'AMIC. Il s'agit en l'occurrence des initiatives de la CGEM, de l'OCP et de la CCG, mais aussi de l'ensemble des incubateurs, accélérateurs et associations de mentorat et d'accompagnement de start-up. «L'AMIC souhaite effectivement travailler de façon collégiale et en bonne intelligence avec toutes les bonnes volontés qui ont pour objectif d'accompagner l'émergence d'un cadre optimal pour l'amorçage au Maroc», précise l'association dans son communiqué. Pour ce faire, la commission dispose d'un plan d'action sur 12 mois, et entend organiser des événements d'information et d'échange sur l'amorçage au Maroc dans les grandes universités, les établissements d'enseignement professionnel, les incubateurs et autres clusters afin de sensibiliser la population susceptible de lancer des start-up innovantes à fort potentiel de croissance. La commission envisage également de lancer une étude pour segmenter les investisseurs potentiels en termes de besoins et d'attentes (rendement /risque, objectifs de croissance, d'emplois, de sécurité....). L'étude permettra aussi de définir l'offre du Maroc pour orienter les investissements privés vers les fonds d'amorçage nationaux à travers des incitations économiques, fiscales et juridiques, mais aussi la mise en place d'un marché alternatif sur la base des meilleures pratiques observées à l'international. «Les termes de référence de cette étude ont été communiqués au cabinet expert qui en aura la charge», précise l'association. Dans le plan d'action de la commission figure aussi l'organisation de réunions avec les pouvoirs publics concernés pour partager les résultats de l'étude et militer en faveur de la mise en place rapide d'un cadre incitatif. Il est aussi question de développer des actions communes avec la CGEM pour mobiliser des coachs/mentors au profit des cibles faisant partie du portefeuille amorçage des membres. La commission entend aussi conclure des partenariats avec d'autres acteurs de l'écosystème autour d'une action commune, en vue de plus d'efficience et du renforcement de la place et de l'offre Maroc pour l'amorçage, ainsi que des partenariats avec des associations internationales de capital risque.