Dans ce secteur anticyclique et faiblement sensible à la variation des prix, il y a des entreprises qui se portent bien, et d'autres moins. Tour d'horizon des faits marquants qui ont impacté leurs résultats en 2012 . La hausse de bénéfices la plus prononcée a été réalisée par Lesieur Cristal. Soit +221,2% à 106 MDH, grâce à un redressement important de son résultat d'exploitation, fruit d'un dynamisme commercial et d'une maîtrise des coûts opérationnels. Dans ce sens, le chiffre d'affaires a progressé de 6,44% à 4,14 Mds de DH, alors que le résultat d'exploitation se bonifie de 166% à 189 MDH, inférieur tout de même à celui de 2010. Il est à rappeler qu'en 2011, le groupe avait décidé de ne pas répercuter la hausse des matières premières sur les prix de vente aux consommateurs, ce qui avait pénalisé ses réalisations. Oulmès et Dari Couspate complètent le podium avec des variations respectives de +164% à 64.9 MDH et +35.7% à 15,2 MDH. Le groupe Oulmès, présidé par Hassan Bensalah, a réalisé un volume d'affaires de 1,129 Md de DH, en progression de 2.63%. Le REX, quant à lui, a bondi de 123%, suite à une baisse des charges d'exploitation de 4.55%. De son côté, le leader du couscous et des pâtes alimentaires a affiché de bonnes réalisations. Le CA s'est accru de 19.4% à 352.5 MDH, dû principalement à la forte progression du CA à l'export (+39%). Ainsi, le résultat de Dari Couspate a augmenté de 35.5% à 15.23 MDH. Cosumar, pour sa part, a été impactée par des conditions climatiques défavorables, induisant le retrait de la production sucrière nationale. Grâce à son modèle économique, le groupe a veillé à servir la demande croissante du marché, tout en préservant ses résultats financiers. Et cela, grâce à l'amélioration de ses performances opérationnelles et industrielles. Malgré un recul du chiffre d'affaires de 1,2%, Cosumar a réussi à hisser son résultat d'exploitation de 15,33%, à 1,14 Md, de DH grâce à une cession d'actifs d'un montant de 160 MDH. Hors cet élément non récurrent, le REX aurait baissé de 0,79%. Ainsi, en prenant en compte un résultat financier négatif de -77 MDH, Cosumar a tout de même réalisé un RNPG en progression de 17%. Quant à Centrale laitière, elle a pâti des ruptures ponctuelles de livraison de lait, notamment durant la période de Ramadan. Elle a tout de même pu afficher un chiffre d'affaires en hausse de 1,8% à 6,73 Mds de DH. Le RNPG s'établit à 474 MDH, en progression de 3.4% par rapport à 2011, suite à des plus-values exceptionnelles. A l'inverse, Brasserie du Maroc et Unimer ont plombé la masse bénéficiaire, enregistrant des contre-performances respectives de -6.2% à 330,6 MDH et de -35.5% à 36,3 MDH. Selon le management de SBM, ces résultats sont dus au recul des ventes de bières et à la répercussion de la dernière augmentation de la taxe intérieure de consommation sur le consommateur final. En ce qui concerne Unimer, le CA s'est bonifié de 7.5% à 3,45 Mds de DH, mais Le RNPG s'inscrit en baisse de 35,5% puisque la part des intérêts minoritaires dans le résultat est passée de 6,7 MDH en 2011 à 20 MDH en 2012.