Les sociétés cotées ont fini de publier leurs résultats au titre de l'exercice 2012. Le moins que l'on puisse dire est que la déception est au rendez-vous pour nombre d'investisseurs. Si les banques ont globalement tiré leur épingle du jeu, ce n'est pas le cas pour nombre d'entreprises qui ont vu leurs indicateurs dégringoler, au point de contraindre certaines d'entre elles à lancer un profit warning. Profit warning qui tend de plus en plus à se «banaliser» d'ailleurs, particulièrement depuis l'éclatement de la crise financière internationale en 2008 et ses conséquences négatives sur l'activité économique. Il est ainsi devenu courant de voir les managers s'exonérer de leurs erreurs de gestion en mettant les contre-performances des entreprises qu'ils dirigent sur le dos de la crise. En tout cas, avec les performances réalisées par les sociétés cotées, le marché boursier s'est davantage enfoncé dans la déprime, sanctionnant encore plus les entreprises qui vont faire l'impasse sur la distribution de dividendes. En effet, en raison de mauvais résultats, plusieurs d'entre elles ont choisi de ne pas «récompenser» les actionnaires cette année. En attendant des jours meilleurs ! Reste que l'absence de mesures fortes de la part des autorités pour redynamiser le marché boursier commence à inquiéter. Ce n'est certainement pas à travers des déclarations d'intention que la courbe baissière va s'inverser. Aujourd'hui, il y a urgence. Et ce ne sont pas les compagnies d'assurance qui diront le contraire, elles qui sont très présentes sur la Bourse de Casablanca à travers leurs placements. D'ailleurs, l'encours des actions cotées détenu dans le portefeuille des entreprises d'assurances et de réassurance en 2011 reste toujours prépondérant, soit 82% des actions directes avec un montant de 26,2 Mds. Sauf que la plus-value latente globale des actions cotées en Bourse a été estimée à 11,9 Mds de DH par la DAPS, soit un recul de 47% par rapport à 2010. En clair, les compagnies d'assurance ont vu s'évaporer pas moins de 10 Mds de DH en raison de la baisse du marché. N'est-ce pas suffisant pour enfin réagir ?