Les résultats annuels des sociétés cotées tombent petit à petit. Sans tambour ni trompette ! Il faut dire d'ailleurs que, depuis trois ans, les performances des sociétés de la corbeille suscitent de moins en moins d'engouement. Hormis, bien entendu, celles des établissements bancaires, des compagnies d'assurance et quelques grosses capitalisations. On ne ressent plus, en effet, cette «ferveur» qui entourait normalement la publication des résultats en cette période de l'année. La crise, la morosité du marché boursier et le nombre réduit des conférences de presse en sont peut-être la cause. L'environnement défavorable au sein duquel ont évolué les entreprises marocaines, particulièrement celles qui ont une activité très orientée vers l'international, a fortement entamé leurs performances. Celles qui n'ont pu diversifier leurs marchés et trouver des alternatives pour résister aux chocs exogènes ont ainsi payé le prix fort : des indicateurs en berne qui ont parfois poussé à lancer un profit warning. Difficile alors pour ces entreprises de se présenter devant les journalistes et les analystes pour défendre leur bilan. La majorité ne s'essaie pas, en tout cas, à cet exercice, se contentant d'un communiqué laconique. Au grand dam des investisseurs ! D'ailleurs, à ce jour, les sociétés cotées qui ont souscrit à la transparence en conviant presse et analystes sont celles qui ont réalisé de bonnes performances et celles qui ont pu maintenir les indicateurs à des niveaux «acceptables». Par ailleurs, l'atonie pesante qui caractérise le marché boursier depuis plusieurs mois accroît, en partie, le désintérêt relatif affiché par les investisseurs par rapport aux résultats. Surtout que les bons fondamentaux des sociétés cotées ne se reflètent pas forcément sur le niveau des cours en Bourse. Aujourd'hui, certainement à cause de l'érosion continue des cours, le marché tend plutôt à réagir aux mauvaises nouvelles. Et ce n'est pas Diac Salaf qui dira le contraire !