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Entretien
Publié dans Finances news le 14 - 07 - 2005

Le torchon brûle entre Boeing et Airbus, suite au lancement d’un appel d’offres de RAM pour l’acquisition de quatre avions long courrier. Les deux modèles A350 et le B787 sont entrés en compétition. Inébranlable, Ihsane Mounir, directeur régional des ventes de Boeing pour l’Afrique, croit en les chances de sa compagnie.
Finances News Hebdo : Boeing a subi récemment un assaut de son principal concurrent laissant entendre que Boeing est en perte de vitesse sur le marché marocain. Aujourd’hui, combien de parts de marché détient Boeing au niveau du Maroc ?
Ihsane Mounir : C’est très facile à déterminer. Il vous suffit d’entrer dans le site web de Royal Air Maroc et vous constaterez que sur les 36 avions que possède cette compagnie, 34 sont des Boeing et deux seulement pour Airbus. Ce qui fait entre 93 et 94 % de parts de marché détenues par Boeing. Et nous avons 15 commandes fermes d’avions que nous devrons livrer à la RAM, contre deux pour Airbus. Donc, nous allons livrer annuellement 2 à 3 avions à la RAM durant les six années à venir. A fin 2012, la RAM totalisera 53 appareils, dont 49 avions Boeing et 4 avions Airbus.
F. N. H. : Suite au lancement du dernier appel d’offres de la RAM, les hostilités ont été ouvertes entre Boeing et Airbus; chacun se targuant de faire la meilleure offre. Quels sont les atouts sur lesquels mise Boeing par rapport aux besoins de la RAM ?
I. M. : L’appel d’offres récemment lancé par la RAM porte sur 4 à 5 avions pour le remplacement de la flotte long courrier actuelle de la compagnie. Boeing détient plusieurs atouts majeurs pour remporter cet appel d’offres. Le premier atout est structurel. La demande de la RAM porte sur le changement de flotte à partir de janvier 2009 et nous, nous sortons notre premier appareil 787 en août 2008. Et bien que notre chaîne de commande soit pleine jusqu'à mai 2011 pour les 787, nous avons pu dégager deux positions de livraisons pour subvenir aux besoins de la RAM. Tandis que notre concurrent ne sera prêt, dans le meilleur des cas, qu’en 2010. D’un autre côté, vous avez une cabine et un avion que nous avons conçus à partir d’une feuille blanche, c’est-à-dire que nous sommes en train de définir les standards du futur avec cet avion. Avec cet appareil, nous possédons ce qu’il y a de plus performant et de plus technologique au monde; ce qui aura un impact très important sur les économies opérationnelles de cet avion. Tandis que notre concurrent se base sur la plate-forme du A330 pour développer le A350. Donc, vous avez tous les attributs du A330 qui vont passer sur le A350; dans la masse et le cockpit du A319 et du A320 qui date de 1984 ou 1985.
Ainsi, si nous faisons un calcul et une comparaison avec le même nombre de sièges entre le 787 et le A350, vous avez une consommation qui va au-delà de 20 % de différence entre les deux appareils. Vous avez aussi la maintenance qui dépasse les 20 %. C’est très important aussi bien en terme économique qu’en terme d’image. Aujourd’hui, les plus grands de l’industrie ont misé sur le 787, et nous sommes à plus de 270 ordres fermes. Nous avons également des propositions qui ont été acceptées et qui sont en cours de négociation sur un nombre dépassant 400 appareils.
Donc, c’est une opportunité unique qui s’offre à la RAM pour rejoindre un ensemble de compagnies qui a misé sur le 787. Alors que nos concurrents n’en sont aujourd’hui qu’à des lettres d’intention avec trois compagnies, je crois.
F. N. H. : Boeing détient la majorité des parts de marché ici au Maroc; le plus important au niveau de l’Afrique. Pourtant, le chiffre d’affaires des filiales et sous-traitants de Boeing reste en deçà des attentes, alors que votre concurrent Airbus mise sur ce segment… ! Vos explications ?
I. M. : Vous savez, notre partenariat avec la RAM dure depuis longtemps et nous allons nous lancer dans de nouveaux projets pour réagir à cet appel d’offres. Nos projets sont en cours d’application, nous les poursuivons fermement depuis très longtemps.
C’est une philosophie que nous avons adoptée depuis belle lurette et nous accompagnons la RAM dans ce secteur d’activité. La filiale que nous avons ici, Matis, pour la fabrication des faisceaux électroniques, est un partenariat unique avec la RAM. Lorsque vous regardez Casa Aéro, c’est également une expérience unique en son genre. Ces partenariats donnent beaucoup d’ampleur à la plate-forme marocaine aussi bien sur le plan de la construction aéronautique, parce que beaucoup de grosses boites courtisent le Maroc, que sur le plan formation, puisque beaucoup de personnes se rendent au Maroc pour leur formation, notamment la formation pour pilotes sur les 737. Des pilotes qui viennent des compagnies aériennes européennes, africaines, moyen-orientales…
Donc, nous avons donné la prééminence à la plate-forme marocaine. Et nous avons beaucoup de projets de développement pour ces filiales. Pour Matis, par exemple, nous prévoyons la fabrication des câblages des 787 ici à Casablanca. D’un autre côté, pour Casa Aéro, si la RAM opte pour le 787, nous considérons très sérieusement le placement d’un simulateur 787 ici au Maroc.
En terme de chiffre d’affaires, vous ne pouvez pas comparer l’incomparable. Parce que la compétence première de la RAM est le transport. Donc, il est normal que le chiffre d’affaires du transport prime toujours.
F. N. H. : Dernièrement, il y a eu la création du Groupement des Industriels Marocains Aéronautique et Spatial. Un des points soulevés par le GIMAS concerne l’absence d’une aide au développement du secteur aéronautique au Maroc, notamment en ce qui concerne les subventions publiques. Qu’en dites- vous ?
I. M. : Je pense que c’est une bonne chose qu’il y ait des consolidations entre industriels parce que cela attirera d’autres gens et montre que le Maroc a une politique cohérente dans le secteur aéronautique. Nous l’avons acclamé aussi bien aux Etats-Unis qu’ailleurs. Nos expériences de Matis et de Casa Aéro sont des expériences que nous ne regrettons pas du tout. Nous avons trouvé le soutien le plus total de la part des autorités marocaines et de la RAM pour faire aboutir nos projets. L’accompagnement du gouvernement est là.
F. N. H. : Avec le A380, Airbus a envahi votre terrain de gros porteurs.
En réponse, Boeing n’envisage-t-il pas de construire un super Jumbo similaire ?
I. M. : Vous savez, nous sommes toujours à l’écoute de nos clients. Mais, notre philosophie de base est de miser sur la taille moyenne pour la multitude de fréquences. Le marché nous donne raison, puisque nous avons lancé notre avion 787 il y a un an et deux mois et nous en sommes aujourd’hui à 270 commandes fermes. Je crois que les chiffres parlent d’eux-mêmes.


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