Tanger est en orbite. La ville du Détroit a accueilli les troisièmes Assises de l'industrie, confirmant son positionnement en tant que pôle industriel en plein développement. Cette manifestation, qui revêt une coloration internationale très prononcée, avec la participation de près de 1.500 invités nationaux et internationaux venus de tous horizons, est l'occasion idoine pour mettre en avant les atouts compétitifs du Maroc en tant que véritable plateforme industrielle. Mais pas seulement. Car il s'agira aussi de dresser le bilan, à mi-parcours, du Pacte national pour l'émergence industrielle, mais aussi pour les différents opérateurs de l'industrie nationale d'exposer les contraintes auxquelles ils doivent régulièrement faire face dans l'exercice quotidien de leurs activités. Il est donc évident que les lobbies sont présents en force à cet événement d'envergure. Entre les problèmes liés au foncier, ceux ayant trait à la formation des compétences ou encore les mesures à initier pour rendre encore plus compétitive l'industrie marocaine..., les chantiers à déblayer sont donc pour le moins nombreux. D'ailleurs, dans sa conférence de presse précédant ces Assises, Abdelkader Aamara, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, a clairement dit qu'il faut dégager des «points de vigilance» qui sont autant d'obstacles au développement de certaines filières. C'est dire qu'une telle manifestation ne doit pas se réduire à de simples retrouvailles où la part belle sera faite aux discours cosmétiques et de circonstance. Les opérateurs nationaux attendent surtout des réponses concrètes aux problématiques auxquelles ils sont confrontés. La balle est donc dans le camp des autorités. Lesquelles font face à un test majeur, en attendant notamment les prochaines Assises (très attendues) sur la fiscalité.