La Bourse de Casablanca a présenté ce mardi les dispositions de son nouveau réglement général récemment adopté et publié au Bulletin officiel. Rachid Outariatte, Président de l'Association professionnelle des sociétés de Bourse (APSB), y a tenu un discours lucide sur ce que peut apporter ce nouveau règlement au marché boursier et à ses acteurs, particulièrement les sociétés de Bourse qu'il représente et qui vivent des difficultés financières à cause du manque de volumes. "On sait tous que le contexte est difficile. Mais nous avons la conviction que l'avenir sera radieux" a déclaré d'emblée celui qui occupe au quotidien le poste de Directeur général de CDG Capital Bourse. Selon lui, les stratégies des différents acteurs sont convergentes et l'objectif est commun et partagé, ce qui devra donner, à terme, des résultats qu'il qualifie de véritable "big bang". "Dans les 2 ou 3 prochaines années, le marché sera complètement différent" assure celui qui est réputé pour sa mesure.
Des challenges pour les sociétés de Bourse Rachid Outariatte a rappelé la donne qui prévaut actuellement : Un marché boursier mono-produit, mono-pays et mono-sens. "Quand le marché est haussier il y a de l'activité, quand il est baissier, les volumes se tassent", déplore-t-il. "Avec les changements en cours, nous construisons un marché qui, à terme, sera multidirectionnel (avec le prêt/emprunt de titres et la vente à découvert notamment : ndlr). De plus, il nous sera possible de construire des produits plus sophistiqués comme des options de couvertures, la cotation d'actifs étrangers etc...Cela permettra d'être connecté à plusieurs marchés". "Le projet de connexions des Bourses africaines, s'il abouti, nous permettra d'offrir à nos clients d'agir sur plusieurs valeurs dans plusieurs marchés.", s'enthousiasme Outariatte. La proximité avec les pays européens et la place financière de CFC doivent être exploités pour se vendre comme un opérateur One Stop Shop pour les investisseurs étrangers, ce qui peut apporter beaucoup à la profession. "Mais pour cela, il faut développer de nouveaux métiers, de nouvelles compétences et une plus grande couverture des produits financiers". L'objectif à garder en tête est l'amélioration de la liquidité et des services aux investisseurs, conclut sur ce point le président de l'APSB.