En glissement annuel, le crédit bancaire a progressé de 5,1% à fin juin 2019 après 4,4% en mai. En glissement mensuel, l'agrégat M3 a enregistré, en juin 2019, une hausse de 1,1% pour s'établir à 1 331,3 MMDH, en relation essentiellement avec un accroissement de 3,5% du crédit bancaire et de 1,1% des créances nettes sur l'Administration Centrale. Pour leur part, les réserves internationales nettes sont restées inchangées d'un mois à l'autre. La hausse du crédit bancaire reflète principalement celle des facilités de trésorerie (5,8%) et des prêts à l'équipement (0,7%) ; les concours à l'immobilier et ceux à la consommation étant, quant à eux, restés quasiment à leurs mêmes niveaux du mois précédent. En glissement annuel, l'agrégat M3 a progressé de 4,3% après 3,9% en mai, reflétant une accélération de la croissance des dépôts à vue auprès des banques de 3,3% à 3,8% et une atténuation de la baisse des titres d'OPCVM monétaires de 8% à 3%. En revanche, les placements à vue et la circulation fiduciaire ont vu leur rythme de progression décélérer respectivement de 3,8% à 3,6% et de 8,8% à 7,7%. S'agissant des comptes à terme, ils ont marqué un repli de 0,2% après une hausse de 0,8%. Par contrepartie, le crédit bancaire a progressé de 5,1% après 4,4% et les créances nettes sur l'Administration Centrale de 10,3% après 7,3%. De même, les réserves internationales nettes se sont renforcées de 3,2% après 2,7%. L'analyse de la progression du crédit bancaire par objet économique fait ressortir un accroissement de 2,3% après 2,1% des prêts à l'équipement. A l'inverse, la progression des facilités de trésorerie a ralenti de 8,6% à 6,7% et celle des prêts immobiliers de 4,2% à 3,3%. De même, les crédits à la consommation ont augmenté de 4,2% au lieu de 4,8% un mois auparavant. Par secteur institutionnel, le rythme de progression des concours au secteur non financier a décéléré de 4,2% à 3,6%. En effet, le crédit au secteur privé a vu son taux de croissance revenir de 4,3% à 3,8%, avec un ralentissement de la progression des prêts alloués tant aux entreprises privées, de 2,9% à 2,5%, qu'aux ménages de 5,8% à 5,4%. De même, la baisse des concours aux sociétés non financières publiques s'est accentuée à 1,5% après 1% un mois auparavant. Par branche d'activité, les données disponibles à fréquence trimestrielle font ressortir une stagnation, d'un trimestre à l'autre, du taux de progression annuel du crédit bancaire à 5,1%. Les crédits aux entreprises des branches « commerce, réparations automobiles et d'articles domestiques » ont marqué une hausse de 8,1% après 4,3% et la baisse des concours au « Bâtiment et travaux publics » s'est atténuée de 1% à 0,5%. En revanche, les prêts aux « industries manufacturières » ont vu leur repli se creuser à 4,1% après 1,3% et les concours aux « industries extractives » ont diminué de 8,1% après avoir augmenté de 6,9% un trimestre auparavant.