HPS boucle 2018 sur des résultats éloquents. Le management promet encore plus de croissance pour les prochaines années.
Par Y. Seddik
«Toujours plus loin ! Toujours plus haut ! Toujours plus fort !», la devise olympique, symbolisant le progrès et l'excellence, semble parfaitement coller au mindset du Groupe HPS. Ce dernier, et ce n'est plus à rappeler, a indéniablement roulé sa bosse dans une industrie financière extrêmement pointue, celle des paiements. Opérant aux quatre coins du globe (présent dans 90 pays), HPS croît, accroît sa visibilité et sa notoriété au fil des années, et surtout ne plie pas. La société évolue dans un marché où la reconfiguration est continue et où l'innovation est le mot d'ordre. Sur la seule année 2018, le PDG de la société, Mohamed Horani, a constaté une série de changements : «magasins sans caisse et entièrement automatisés, paiements instantanés, accélération de l'open banking, cryptomonnaies nationales, intérêt des Banques centrales en la matière...». Pour lui, «nous assistons à une véritable standardisation du mode de consommation». Une bonne nouvelle pour une tech comme HPS, car «dans tout cela, HPS a pu capter des opportunités et devient de plus en plus visible sur la scène internationale», se réjouit-il. Le management réaffirme son objectif de devenir un opérateur mondial. «Nous ne cherchons pas à faire du chiffre pour faire du chiffre. Pas d'une manière déconstruite, mais d'une façon durable avec des bases sur le long terme», explique Brahim Berrada, Managing Director du Groupe.
Croissance tous azimuts Cette croissance durable développée par le Groupe est perceptible au niveau des chiffres de 2018 : 662 MDH de revenus dont 50% sont récurrents, 110,9 MDH de marge opérationnelle et 92,2 MDH de nette, un cash-flow confortable de 123 MDH et une capitalisation boursière qui s'approche des 2 Mds de dirhams. Les revenus globaux sont tirés essentiellement de l'activité «Solutions» (455 MDH). Les ventes sur cette business-unit ont atteint 352 MDH, marquant un bond de 70%, avec un contrat important sur le marché sud-africain. L'Upselling permet également de soutenir l'activité Solutions. Il a connu une progression de 15,6%, grâce à des ventes soutenues par des projets de migration vers la version 3 de PowerCard. L'activité Processing démarrée en juillet 2016 commence à prendre forme. D'ailleurs, c'est sur cette branche que mise le plus HPS. «Notre vrai potentiel est dans cette activité. D'autant que le démarrage du paiement mobile, et les centaines de millions de transactions attendues, viendront augmenter de manière substantielle nos chiffres à l'avenir», souligne Berrada, lors de la présentation des résultats annuels de la société. L'année 2018 a été marquée par la migration de l'ensemble des opérateurs financiers nationaux sur la plateforme de HPS, y compris le Centre monétique interbancaire. La croissance de cette activité (55 MDH de chiffre d'affaires) a été possible grâce à l'évolution continue des transactions de paiement au Maroc, qui s'envole année après année. Sur le Processing paiement, le Groupe maintient une bonne dynamique. Après un 1er contrat signé avec la Société Générale en France pour la gestion de 10 de ses filiales en Afrique, 2 nouveaux clients au Maroc sont en cours de finalisation et négociation de nouvelles opportunités de Processing à l'international. «Nous sommes allés au-delà des frontières que nous nous sommes fixées. Nous avons des opportunités en discussion avancées avec des acteurs européens pour la gestion de leur activité en Europe», commente Brahim Berrada. Par ailleurs, l'offre microfinance lancée l'année dernière accueille ses premiers clients (associations de microcrédit). Cinq sont en phase de test (Proof of concept), il s'agit de : 3 IMF du consortium Alafia au Bénin, Bab Rizq Jameel et Al Inma. HPS a également adhéré au réseau africain de la microfinance MAIN.
Abandon de l'activité «Sécurité» Rappelons que l'entreprise avait développé la partie sécurité de son business pour répondre à une grande demande de la part d'acteurs marocains. Des demandes qui ont été traitées de façon opportuniste. Cette année, le management annonce que cette branche d'activité sera abandonnée dans les 2 ou 3 prochaines années. «Nous souhaitons rester concentrés sur notre Core business qui est le paiement», justifient-ils. Pour renforcer son excellence opérationnelle, la société a mis à niveau son infrastructure IT. Elle a lancé le projet PCA (Plan de continuité d'activité), qui lui a coûté «quelques dizaines de millions de DH». «En cas de souci sur une machine ou de catastrophe naturelle, nous allons assurer la continuité de l'activité de nos clients partout dans le monde», fait savoir Horani. Enfin, le Backlog continue de s'étoffer, en progressant de 40% à 546 MDH. Le management indique que «le niveau de backlog de cette année donne une très bonne visibilité sur 2019». En effet, le reste à produire sur les projets PowerCard, pour lui seul, est de 150 MDH, en hausse de 42%. Alors que le management calcule la partie restant à encaisser des contrats liés au Processing à 108 MDH. ◆