Par Fatima Ouriaghli, Directrice de la publication
Les bateaux de pêche de l'Union européenne pourront bientôt… prendre le large. Le Conseil des ministres de l'UE a, en effet, adopté lundi la décision relative à la conclusion de l'accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable avec le Maroc, son protocole de mise en œuvre, ainsi que l'échange de lettres l'accompagnant. Cette dernière étape de validation et de ratification du côté européen ouvre ainsi la voie à l'entrée en vigueur de l'accord. Lequel doit maintenant être ratifié et adopté par les instances exécutives et législatives marocaines. Pour 208 millions d'euros, les bateaux de pêche de l'UE pourront sillonner, pendant 4 ans, la région du Sahara marocain, avec une zone de pêche allant du parallèle 35, au Nord, au parallèle 20, au Sud, soit de Cap Spartel à Cap Blanc, au sud de la ville de Dakhla. La conclusion de cet accord traduit, en soi, le succès de la diplomatie marocaine, malgré les vaines tentatives des ennemis du Royaume à vouloir le torpiller et, surtout, à vouloir brouiller le partenariat Maroc-UE. Actuellement, il a été clairement démontré que tout accord couvrant le Sahara marocain ne peut être négocié et signé par le Maroc que dans le cadre de l'exercice de sa souveraineté pleine et entière sur ses provinces du sud. D'ailleurs, l'ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a de suite informé le secrétaire général de l'ONU et les membres du Conseil de sécurité de la décision du Conseil des ministres de l'UE. Non sans préciser que «cet accord ne concerne nullement le processus politique sur la question du Sahara, mené sous l'égide exclusive de l'ONU et la facilitation de l'Envoyé personnel du secrétaire général». La messe est dite. Le polisario, qui voulait faire annuler cet accord de pêche et qui a été débouté par le tribunal de l'UE le 8 février dernier, doit maintenant se faire une raison. Et comprendre définitivement qu'il ne jouit d'aucune espèce de légitimité pour agir au nom des populations du Sahara. A force d'accumuler les revers, il finira peut-être par se lasser. Son semblant de combat est perdu d'avance.