La rémunération des dépôts à terme augmente pour alléger le déficit de liquidité. Entre dépôts à terme et comptes sur carnet, que choisir ? La rémunération des dépôts à terme, ces comptes bancaires bloqués et rémunérés par les banques, passe à 3,75% en moyenne à fin novembre, après un léger fléchissement le trimestre précédent. Ce produit, qui permet aux banques de mobiliser des ressources à échéances prédéterminées, est l'une de leurs sources de financement les plus chères face à des dépôts à vue qui coûtent quasiment rien et qui composent toujours la partie la plus importante des passifs des banques; ce qui leur laisse une marge intéressante pour exploiter des produits rémunérés sans chambouler la structure de leur financement et, par la même, garder des coûts de financements relativement bas. Du côté de la clientèle des banques, ce produit semble intéressant car il procure une forte visibilité; le taux, la durée de placement et le montant à placer étant connus à l'avance. Rares sont aujourd'hui les placements qui procurent autant de sécurité. Cette récente hausse des taux a pour objectif de combler le déficit de liquidité du secteur. Tous les moyens sont en effet mis à contribution pour permettre au circuit bancaire de continuer à huiler l'économie nationale. L'autre produit rémunéré à la disposition des établissements de crédits est le traditionnel compte sur carnet. Ce dernier permet à son utilisateur, en plus d'une sécurité maximale, de bénéficier de ses fonds à tout moment. C'est un produit beaucoup plus liquide que le dépôt à terme. La rémunération des comptes sur carnets est indexée au taux moyen pondéré des bons du Trésor à 52 semaines diminué de 0,5%. Cependant, l'épargnant ne peut pas y placer plus de 400.000 DH. La rémunération des comptes sur carnet est passée de 2,97% en moyenne au premier semestre à 3,04% au deuxième semestre. Pour les banques, ces produits ont le même intérêt : ils augmentent leur capacité à distribuer du crédit. Quant aux clients, une analyse de leurs besoins en amont est essentielle pour choisir l'un de ces produits. DAT ou compte sur carnet ? La fiscalité des deux produits étant similaire, la différence réside dans la liquidité de ces produits. Les comptes à terme fonctionnent par versement unique : une fois la somme placée, vous ne pourrez pas effectuer de versements complémentaires. Tout retrait avant l'échéance entraîne théoriquement la clôture du compte. A l'échéance du placement, l'épargnant récupère son capital initial, auquel s'ajoute le montant des intérêts. Ces derniers sont distribués chaque année, mais ils peuvent également l'être mensuellement, trimestriellement ou semestriellement. Si l'épargnant se retrouve en besoin de liquidités, il paye des pénalités qui amputent fortement les gains cumulés. Un compte sur carnet fonctionne différemment. Les intérêts sont calculés sur le capital disponible. Ainsi, le client peut alimenter son compte ou effectuer des retraits à son gré. Mais les comptes sur carnets sont plafonnés à 400.000 DH.