Les taux de rémunération des dépôts à terme peuvent atteindre 4,5% dans les meilleures conditions. Les taux des comptes sur carnets auprès des banques et ceux des comptes sur livrets suivent un trend baissier. Le dépôt à terme est une somme bloquée sur un compte bancaire, productive d'intérêts, régie par une lettre approuvée par le titulaire du compte. La rémunération des dépôts à terme est indexée sur les taux du marché monétaire, mais reste librement fixée entre la banque et son client dès lors que leur échéance effective est au moins égale à trois mois. Si le contrat est interrompu avant un mois, aucun intérêt n'est versé. L'avantage de cette formule est l'absence de risque. Tout est défini à l'avance. Vous pouvez ainsi prévoir au centime près combien vous aurez accumulé d'intérêts à la fin de la période de placement. Le dépôt à terme convient pour des placements à un mois minimum. Mais ce n'est pas la solution la plus adaptée pour un placement qui est supérieur à un an. Le dépôt à terme est moins souple qu'un placement en SICAV et FCP de court terme puisque vous ne pouvez pas sortir du placement avant l'échéance, sauf si vous acceptez une réduction parfois importante du taux d'intérêt. Il est possible d'ouvrir plusieurs dépôts à terme pour des opérations différentes, avec des échéances différentes. Le taux qui vous est proposé prend comme référence celui du marché monétaire qui varie tous les jours. A ce taux de référence, la banque applique une décote qui correspond à sa marge. Concernant la rémunération des dépôts à terme auprès des banques, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois entre 2008 et 2011 s'est inscrit en repli, se situant à 3,54% en moyenne en 2010, après 3,66% en 2009 et 3,80 % en 2008. Cette évolution reflète le fléchissement tant des taux sur les dépôts à 6 mois que ceux assortissant les dépôts à 1 an, revenus respectivement de 3,42% et de 3,81% en moyenne en 2009, à 3,31% et à 3,69% en 2010. Sur la même période, la tendance, globalement haussière, des bons du Trésor n'a pas été totalement reflétée au niveau des taux minimum appliqués aux comptes d'épargne, en raison du décalage de six mois prévu par le dispositif d'indexation. En conséquence, les taux des comptes sur carnets auprès des banques et ceux des comptes sur livrets auprès de la Caisse d'épargne nationale ont accusé des baisses respectives de 30 et 20 points de base sur la même période, revenant à 2,90 et à 1,75%. Notons que les taux d'inflation sur la même période étaient de 1,6%, 0,3% et 1,3% respectivement pour 2009, 2010 et 2011, ce qui, en conséquence, impacte les rendements. Ceci étant, tous les professionnels du marché confirment que les taux des DAT font l'objet de négociations, quelle que soit la durée de blocage. Et les taux de rémunération des dépôts à terme peuvent atteindre les 4,5% dans les meilleures conditions. Cependant, même si la réglementation ne précise pas un seuil à partir duquel une banque est autorisée à ouvrir un DAT, généralement elles sont de moins en moins exigeantes à l'égard des sommes bloquées, vu le manque de liquidité dont elles souffrent. Sur le terrain, des disparités existent en fonction de la banque, du montant déposé et de la nature des clients. Dossier réalisé par W. M. & S. Z.