* Les placements dits classiques affichent des taux de rendement en dépréciation. * Avec un taux dintérêt en baisse à 2,41%, les dépôts en comptes sur carnets restent néanmoins très significatifs : ils représentent 10 à 12% des ressources bancaires totales. Avec une performance annuelle de 31% au 27 août courant, le marché boursier casablancais présente des opportunités dinvestissement intéressantes. Mais en ont davantage bénéficié ceux qui, très tôt, sy sont positionnés pour profiter de la montée des cours. Plus globalement, les placements modernes offrent depuis quelques années une rentabilité dont ne peuvent se prévaloir les placements dits classiques. Bien que jugés moins complexes et plus faciles à gérer, ces derniers offrent en général des rendements en constante régression dannée en année. Ainsi, en juillet 2007, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 mois a accusé une baisse de 36 points de base par rapport au mois précédent pour revenir à 3,28%, alors que celui des dépôts à 1 an sest élevé à 3,69%, en hausse de 7 points de base. Parallèlement, le taux de rémunération des comptes sur livrets de la Caisse dépargne nationale, indexé sur le taux moyen pondéré des bons du Trésor à 5 ans au cours du semestre précédent minoré de 200 points de base, a été fixé à 1,20% pour le deuxième semestre de lannée 2007, en baisse de 5 points de base par rapport au semestre précédent. Quant au taux dintérêt servi sur les dépôts en comptes sur carnets auprès des banques, indexé sur celui des bons du Trésor à 52 semaines au cours du semestre précédent, diminué de 50 points de base, il a été fixé à 2,41% pour le deuxième semestre de lannée 2007, contre 2,49% au cours du semestre précédent. En termes réels et rapporté à linflation, le taux de rendement net des comptes sur livrets de la Caisse dépargne nationale reste négatif, alors que celui des comptes sur carnets est pratiquement nul. Pourtant, à une certaine époque, les comptes sur carnets constituaient de loin le produit de placement le plus intéressant du marché, offrant un taux de rémunération qui est allé jusquà 8,5% (février 1989). Mais cest lindexation sur les bons du Trésor à 52 semaines qui a entraîné une érosion soutenue et progressive du taux de rémunération (voir courbe). Pour autant, et malgré un rendement pour le moins insignifiant, voire nul, les épargnants sont restés fidèles à cet instrument de placement, dautant que les dépôts en comptes sur carnets représentent 10 à 12% des ressources bancaires totales. Cela tient évidemment à sa facilité de gestion, avec notamment une épargne disponible à tout moment pour effectuer des retraits, mais également à laversion quont certains épargnants de la Bourse et des OPCVM et qui ne favorise pas une migration vers ces types de placement. Des placements pourtant plus lucratifs, quand bien même ils sont porteurs de risque et que certaines opérations financières ont vu leur taux de taxation porté de 7 à 10%, comme cest le cas notamment pour les transactions portant sur les actions et les parts sociales émises par certains OPCVM. Et bien évidemment, ce sont les établissements bancaires qui tirent profit de cette dépréciation du taux de rémunération des comptes sur carnets, avec des charges bancaires en moins et un compte dexploitation davantage soulagé.