Production de 170.000 unités par an à l'horizon 2016. Le projet de Loi de Finances 2013 prévoit la mise en place des OPCVM axés sur le placement en actifs immobiliers. En Bourse, l'indice sectoriel recule de 14,07 % depuis le début de l'année. Toujours supporté par l'auto-construction et par la relance du logement social, le secteur de l'immobilier affiche des perspectives en hausse. Les surcapacités des secteurs cimentier et sidérurgique supportent, par ailleurs, la croissance de la production du marché à l'échelle nationale. Les ventes d'appartements représentent toujours l'essentiel des ventes du secteur et bénéficient d'une croissance assez limitée des prix. L'engouement pour les bureaux et locaux commerciaux se poursuit depuis 3 ans. Selon les professionnels du secteur, près de 100.000 m2 en moyenne/ an sont vendus au sein des grandes villes marocaines. Le segment social et intermédiaire demeure la principale locomotive de croissance du secteur immobilier marocain. Les conditions climatiques de l'année 2012 ont favorisé le maintien d'un bon niveau de productivité, voire l'accélération des développements de certains complexes. Le segment haut standing, quant à lui, enregistre la commercialisation des principales résidences déjà construites dans les villes de Casablanca, Marrakech et Rabat. Selon les promoteurs, les prochaines commercialisations devraient se focaliser surtout sur le segment social et intermédiaire où se situe la majeure partie du déficit en logements. Contrairement au segment du haut standing qui devrait subir une baisse de la demande toujours importante pour les biens résidentiels principaux. D'autre part, le renforcement du rôle de locomotive de croissance du secteur de l'immobilier par les politiques du Royaume connaîtra les effets escomptés au niveau social ainsi qu'au niveau des résultats financiers des acteurs présents dans ce secteur. A cet égard, l'objectif de la production de 170.000 unités par an à l'horizon 2016 a été maintenu dans le projet de Loi de Finances pour l'année 2013. La déclinaison de cette stratégie, entre autres, bénéfique pour les principaux acteurs dans le segment social, se traduit par la mise en place d'un certain nombre de programmes d'habitat qui devrait permettre la réduction du déficit. En outre, l'année 2013 verra la mise en place du cadre juridique pour les nouveaux instruments financiers, dont notamment les Organismes de Placement Collectif en Immobilier qui constituent une nouvelle catégorie d'OPCVM axée sur le placement en actifs immobiliers. Comme les sociétés foncières, les fonds immobiliers réunissent les avantages de la pierre (la sécurité et le rendement) et permettraient aussi une liquidité additionnelle à ces actifs ainsi qu'aux fonds dédiés. S'ils dépendent des fluctuations boursières sur le court terme, leurs performances sont proches de celles de l'immobilier sur le long terme. Contrairement aux biens immobiliers, ces OPCVM sont plus faciles d'accès et surtout sans contraintes de gestion du bien. Ils sont d'excellents instruments d'épargne et d'investissement pouvant redonner vie à la Bourse et booster les investissements dans le secteur de l'immobilier. En Bourse, l'immobilier affiche des réalisations rassurantes en terme de ventes, mais la forte progression des agrégats du secteur est principalement liée à des effets de rattrapage. Le revenu du secteur s'est apprécié de 12,4% à 6,1 Mds de DH. Le REX consolidé de l'immobilier coté affiche une hausse de 44% sous l'effet de variations de stocks en hausse de 100% (988 MDH) chez Alliances. Le résultat net du secteur s'améliore de 14,6% à 939,5 MDH. A noter qu'Addoha, qui y contribue à hauteur de 50%, a bénéficié de la non récurrence de la moins-value sur la vente de son projet à la station Saïdia. Au final, le secteur fait varier la capacité bénéficiaire du marché de 119,6 MDH par rapport à 2011. Par ailleurs, l'indice du secteur n'échappe pas à la morosité qui règne sur le marché et affiche une contre-performance de 14,07 % à la date du 30 octobre 2012. ADH, ADI et CGI reculent respectivement de 13,36, 15 et 22,08 % sur la même période. Addoha : Le fief du «social» Addoha affiche de bonnes performances, comme en atteste l'évolution de ses indicateurs opérationnels et financiers. Le Groupe a, en effet, produit 9.637 unités au premier semestre, dont 92% de logements sociaux. Les livraisons ont porté, quant à elles, sur 9.239 unités au S1 contre 9.072 unités au S1 2011. Le segment économique accapare 93,2% des livraisons contre 6,8% pour le haut standing. Le Groupe a également livré 214 lots de terrain tous segments confondus, générant des revenus de près de 180 MDH. Il en résulte un CA consolidé de 3.083,9 MDH, en accroissement de 9,8% par rapport au S1 2011, dont 2.174 MDH drainés par le segment économique et 910 MDH par le haut standing. Le Groupe dispose, à fin septembre 2012, d'un CA sécurisé de 20,1 Mds de DH correspondant à 31.889 compromis de vente. Le haut standing a pré-vendu 4.490 unités à livrer dans un horizon de 30 mois pour des revenus cumulés de 12,1 Mds de DH. Le segment économique compte, quant à lui, 27.490 compromis de vente devant brasser 7,9 Mds de DH dans un horizon de 18 mois. Au S1 2012, le Groupe a lancé la production de 5 nouveaux projets sociaux totalisant 25.545 unités. Parallèlement, la filiale Foncière Iskane, détenue à parts égales par Addoha et l'Alem, a démarré la production et la commercialisation des logements sociaux du projet Ennasr à Oujda de 10.500 logements. Alliances : Des projets d'envergure A l'issue du premier semestre 2012, Alliances Développement Immobilier enregistre un CA consolidé de 1.914,4 MDH, en appréciation de 14,1% par rapport à la même période en 2011. Cette performance est redevable notamment à la livraison de 5.300 unités sociales et intermédiaires (dont 3.900 logements sociaux) correspondant à des revenus de 1,3 Md de DH et 4 hôtels d'une capacité de 2.470 lits pour un investissement de près de 1,2 Md de DH. Au terme du premier semestre, le CA sécurisé d'ADI totalise 13,5 Mds de DH, dont 8,2 Mds de DH pour le segment économique, plus de 1,4 Md de DH pour le pôle Résidentiel et Golfique et un carnet de commandes consolidé de plus de 2,8 Mds de DH pour le pôle Construction. En 2012, la société compte livrer près de 13.000 unités comprenant des logements sociaux, des logements intermédiaires et des lots devant générer des revenus de près de 3,5 Mds de DH. En parallèle, le Groupe maintient sa politique de développement à travers la construction en cours de 15 programmes de près de 38.000 unités sociales et intermédiaires permettant une large couverture géographique, l'édification en cours de 3 hôtels d'une capacité de 1.385 lits pour une enveloppe budgétaire de 1,3 Md de DH et le développement en cours de projets d'envergure, notamment les Arènes, Sindibad et Villas des Prés à Casablanca et Taghazout à Agadir. CGI : Des programmes ambitieux pour une couverture géographique plus large CGI affiche, au terme du premier semestre, un CA consolidé en appréciation de 16,8% à 1.136 MDH, suite principalement aux livraisons progressives des projets Casa Green Town, Al Massira à F'nideq et Badès à Al Hoceima. Les premières livraisons de son projet phare Casa Green Town et la montée en régime de sa filiale Dyar Al Mansour, dédiée au segment social, ont permis à la CGI d'afficher des indicateurs opérationnels en amélioration. Cette tendance devrait être maintenue dans les mois à venir grâce à la poursuite de son programme de livraisons. Le Groupe a parallèlement entamé de nouvelles commercialisations devant se traduire, bientôt, par une mise en production. Il s'agit des projets Anfa Aerocity à Casablanca, Tranche 3 des Quais Verts à Oujda, 2ème tranche du projet Al Massira à F'nideq et les résidences Dyar Al Atlas, les Jardins d'Ouarzazate, Al Mansour Zenata et Al Mansour II à Nador par Dyar Al Mansour. Dans cette lignée, le Groupe poursuit ses efforts d'investissements. En effet, CGI totalise en consolidé un montant de près de 2 Mds de DH, en augmentation de 51% consécutivement à la progression de la production aussi bien au niveau de CGI (Casa Green Town, Al Massira, Jardins des Oudayas, etc.) que de ses filiales (Al Manar pour Casablanca Marina et Dyar Al Mansour pour les projets de logements sociaux). A elle seule, CGI mobilise une enveloppe budgétaire de 1.320 MDH devant permettre le développement de près de 1 million de m2 de plancher supplémentaire.