Le Maroc est signataire de l'accord PCFM, depuis septembre 2010, qui compte 15 organisations membres en 2012. Dans le monde, les forêts et les arbres des exploitations agricoles sont une source directe de nourriture, d'énergie et de revenus pour plus d'un milliard d'êtres humains, parmi les plus pauvres de la planète. Les administrations forestières de l'Algérie, du Liban, du Maroc, de la Tunisie et de la Turquie ont organisé, dans le cadre du Partenariat de Collaboration pour les Forêts Méditerranéennes (PCFM), un événement parallèle lors de la Conférence des Nations unies pour le Développement Durable (Rio+20). Cet événement intitulé «Les Forêts Méditerranéennes pour le Développement : une clé pour adapter les politiques, les territoires et les sociétés au changement climatique dans la région Moyen-Orient/Afrique du Nord», s'est déroulé au Centre de convention Rio Centro, à Rio de Janeiro, Brésil, ce lundi 18 juin 2012. Une occasion en or pour mettre en avant et partager ce concept: les Forêts Méditerranéennes pour le Développement. En effet, ce lundi, l'événement parallèle a mis en lumière la contribution des forêts méditerranéennes à l'adaptation au changement climatique et à une économie verte dans les pays de la région Afrique du Nord/Proche-Orient (MENA). L'occasion également de partager cette expérience de coopération Sud-Sud entre les administrations forestières impliquées dans le réseau Silva Mediterranea et le Partenariat de Collaboration pour les Forêts Méditerranéennes. Et, plus important encore, de sensibiliser aux importants bénéfices issus d'une gestion durable des forêts dans les pays MENA, en particulier en vue de réaliser les objectifs des trois conventions de Rio : UNFCCC, UNCCD et CBD. Le choix d'organiser cet événement à Rio n'est pas fortuit puisque la contribution du secteur forestier de la région MENA aux résultats et recommandations de la conférence Rio+20 est certaine. En effet, cette rencontre coïncide avec la présentation d'un nouveau rapport sur «La situation des forêt du monde 2012» (le SOFO 2012). Dans ce rapport, l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture soutient qu'une utilisation plus durable des ressources forestières peut offrir une large contribution à un grand nombre d'enjeux affrontés à Rio, tels que la réduction de la pauvreté et de la faim, l'atténuation des impacts du changement climatique, et la création d'autres sources plus durables de bioproduits et de bioénergie pour les utilisations humaines. «Les forêts et les arbres des exploitations agricoles sont une source directe de nourriture, d'énergie et de revenus pour plus d'un milliard d'êtres humains, parmi les plus pauvres de la planète», a souligné le sous-Directeur général de la FAO pour les forêts, Eduardo Rojas-Briales. «En même temps, les forêts piègent le carbone et atténuent les effets du changement climatique, conservent la santé de l'eau et des sols et empêchent la désertification. La gestion durable des forêts offre de multiples avantages - avec les programmes et politiques adaptés, le secteur peut ouvrir la voie vers des économies vertes plus durables». Un engagement fort est nécessaire Pour revenir au bassin méditerranéen, les forêts et espaces boisés méditerranéens ont besoin d'une attention particulière car ils jouent un rôle clé pour le bien-être des populations méditerranéennes rurales et urbaines. Leur conservation et leur gestion ont un impact sur la disponibilité des sols et de l'eau, deux ressources de première importance stratégique pour les sociétés méditerranéennes. Le changement climatique et l'utilisation non soutenable de ces ressources imposant des contraintes supplémentaires, des approches régionales et nationales doivent être développées afin de maintenir les bénéfices socio-économiques des forêts et leur contribution au développement d'une économie verte et à la lutte contre la pauvreté, aussi en vue de la protection du patrimoine naturel unique, hotspot de biodiversité, que les écosystèmes méditerranéens constituent. Un engagement fort pour la coopération régionale et internationale et un dialogue sur les défis de la gestion durable des forêts et du changement climatique sont nécessaires pour la conception et la mise en œuvre de réponses appropriées, face à ces enjeux. Le Partenariat de Collaboration pour les Forêts Méditerranéennes fondé récemment est, dans ce sens, un exemple de coordination des efforts individuels et collectifs en vue de la durabilité des actions menées.