40% des entreprises familiales sont ou vont être transmises. Création d'un observatoire de transmission des entreprises. Le premier cercle patrimonial organisé par le Groupe Banque Centrale Populaire, et plus précisément sa direction chargée de la Banque privée, a traité de la problématique de la transmission des entreprises. Une rencontre qui vise à dépasser le cadre classique d'une banque et à apporter une approche nouvelle dans sa relation avec les clients, notamment ceux faisant partie de la banque privée. Ainsi, le Groupe BCP reste à l'écoute des clients patrimoniaux pour construire des solutions adaptées aux différents besoins des clients. C'est ce qu'on peut relever dans l'intervention de Laïdi El Wardi, Directeur général de la Banque de détail et Marocains du Monde du Groupe BCP. Dans ce sillage, l'animation de ce premier cercle a été assurée par le cabinet BDO, en la personne de Zakaria Fahim, expert-comptable responsable BDO pôle Transmission d'entreprises familiales, qui s'est amplement attardé sur cette question épineuse que se posent les chefs d'entreprise, particulièrement familiales, concernant la transmission de leur patrimoine. Une question qui n'est pas toujours aisée à appréhender par les chefs d'entreprise qui ont longtemps investi dans leurs affaires et qui se verront un jour contraints de s'en décharger. Toutefois, cette opération constitue un événement-clé de la réussite et de la pérennité d'une entreprise. Une opération qui nécessite d'ailleurs une approche globale mixant expertise financière, juridique, fiscale, technique, marketing ainsi qu'une expertise d'approche humaine. C'est ce qu'a tenu à souligner Zakaria Fahim dans son intervention. La préparation, un préalable Selon le premier baromètre de la transmission d'entreprise réalisé par le cabinet BDO et l'Agence nationale pour la promotion des petites et moyennes entreprises (ANPME), 40% des entreprises familiales sont ou vont être transmises, 58% des cédants d'entreprises familiales invoquent des raisons personnelles (départ à la retraite, raisons de santé, absence de relève). De plus, la transmission d'entreprise est généralement réalisée dans 66% des cas sous forme de succession familiale, alors que la cession à un tiers est envisagée ou avérée dans 34% des cas. A ce titre, les dirigeants et chefs d'entreprise ont tendance à privilégier les nouveaux acquéreurs par ordre d'importance. En effet, un acquéreur provenant du même secteur d'activité serait le plus privilégié, avant les conditions financières de la cession et même la stratégie de développement du futur repreneur. Zakaria Fahim a insisté aussi sur le fait que la transmission d'entreprise doit se préparer. Le temps de préparation est estimé à 3-4 ans, ce qui pousse l'entrepreneur à y consacrer en moyenne 20% de son temps. Donc, durant cette période de préparation, 1 jour sur 5 ouvrables de la semaine devrait être réservé à cette question. Une préparation qui vise à répondre et à analyser certaines préoccupations majeures, souligne Zakaria Fahim, notamment : quel repreneur pour mon entreprise et, par conséquent, comment permettre à l'entreprise de continuer sans moi ? Et bien d'autres interrogations qui convergent vers une seule idée, celle de prendre conseil auprès des experts en la matière, car son échec pourrait s'avérer fatal. Dans la même lignée, l'ANPME se penche depuis un certain temps sur cette problématique. C'est d'ailleurs dans ce cadre qu'un observatoire dédié à la problématique de transmission des entreprises sera créé et constituera un espace d'échanges entre les différents opérateurs, tout en permettant de sensibiliser et de démystifier cette problématique.