Les étudiants de l'ENCG ont récemment organisé une journée d'étude pour débattre des enjeux du management vert au profit de la terre. Malgré les avancées enregistrées, le Maroc est toujours au bas de l'échelle quant à l'application des lois dans le domaine environnemental. À l'occasion de la Journée mondiale de la Terre, les étudiants de l'ENCG (Ecole nationale de commerce et de gestion) et plus particulièrement les membres du Flambeau d'espoir, club social de l'ENCG Casablanca, ont organisé la 1ère édition de la journée environnementale sous le thème : «Un management vert au profit de notre Terre». Une journée d'étude a été ainsi dédiée à la sensibilisation, à la protection de l'environnement, au développement durable et à la prise de conscience des enjeux de la mise en place d'un système de management de l'environnement (SME) au sein des entreprises marocaines. Plusieurs experts en la matière ont participé à cette rencontre pour établir l'état des lieux, les contraintes et les défis des SME. Aujourd'hui, avec les changements climatiques, les catastrophes naturelles et l'épuisement des ressources naturelles, l'aspect environnemental est devenu un thème incontournable de tout débat politique, économique et social. Au Maroc, le Souverain a donné, ces dernières années, une nouvelle dimension à l'aspect environnemental et au développement durable. Plusieurs avancées ont été enregistrées dans ce domaine sur le plan législatif avec la promulgation de plusieurs textes de loi, l'élaboration de la Charte nationale de l'environnement et du développement durable, l'introduction de l'aspect environnemental dans la nouvelle Constitution… Il faut dire qu'il était temps. L'état des lieux de l'environnement dans notre pays est plus qu'inquiétant. La dégradation écologique et l'épuisement de nos ressources naturelles ne font que croître au fil du temps. Pollution de l'air et des eaux, déforestation, érosion éolienne et hydrique des sols, désertification, biodiversité menacée, sans oublier les grands chantiers d'infrastructures lancés par le Maroc qui nécessitent des besoins très importants en énergies et en ressources naturelles. Parmi les intervenants de cette journée d'étude, Ahmed Alami, ex-ministre de la Santé et président du parti de l'Environnement et du Développement durable qui a insisté sur l'importance de la préservation de l'environnement pour les générations futures. Il a également rappelé que malgré les avancées citées ci-dessus, le Maroc piétine encore quant à l'application des lois sur l'environnement. Le constat est alarmant : selon Taïbi Abderrahim, coordinateur à l'Institut marocain de normalisation (IMANOR), seulement 100 entreprises ont la certification ISO 14.001 relative au système management de l'environnement. Or, à l'ère de la mondialisation, se conformer aux normes internationales environnementales est essentiel pour la survie et la compétitivité des entreprises marocaines. Le Maroc a donc encore du pain sur la planche en matière de protection de l'environnement et du développement durable. Aussi, la responsabilité est partagée entre citoyens, entreprises, medias et gouvernement. Car, en l'absence d'une réelle volonté politique la résolution de ce problème restera toujours au stade embryonnaire.