■ Lancement du premier forum Secubat pour la sécurité des chantiers au Maroc. ■ Le secteur enregistre le plus grand nombre d'accidents de travail. “Un bon maçon n'est pas celui qui fait une bonne maçonnerie mais une maçonnerie sécurisée», tels ont été les mots de Mostafa Meftah, Directeur de la Fédération nationale du bâtiment et des travaux publics (FNBTP), pour introduire le forum Secubat. Conscients des enjeux de la sécurité et de la nécessaire mise à niveau des entreprises, la FNBTP et le groupe Archimedia organisent ensemble la 1ère édition de ce forum qui se démarque par une exposition très ciblée «sécurité/construction». Des experts du secteur animeront un ensemble de 8 panels qui s'étaleront du 8 au 10 février, portant sur des sujets intimement liés au secteur. Allant de l'assurance à la sécurité sur le chantier, ce forum ratisse large et touche toutes les parties prenantes du secteur. Il faut rappeler que la construction est l'une des plus importantes activités économiques du Maroc. Son niveau de risque d'accident est aussi des plus élevés. En effet, un total de 60.000 accidents de travail est enregistré par an dont 20% pour Casablanca. Il faut aussi souligner que les accidents de travail dans le BTP sont 3 fois plus mortels que dans les autres activités. Ces derniers représentent 2.000 morts/ an. Et qui dit accident de travail sous-entend assurance et prime de risque. Dans ce sens Abderrahim Chaffai, Directeur général délégué à la SCR, a affirmé : «Le contrat-programme du secteur des assurances s'intéresse à ce point, vu les coûts élevés des sinistres sur les chantiers». En effet, ce dernier a souligné que «plus le nombre d'incidents et d'accidents de travail augmente, plus la prime d'assurance supportée par les entrepreneurs augmentent aussi». Si avant on ne se souciait que de la sécurité des biens, c'est-à-dire que ces derniers doivent respecter des normes précises pour la sécurité du consommateur final. Avec le nouveau contrat-programme, qui verra bientôt le jour, la sécurité au sein même des chantiers deviendra une obligation. De même un code de la construction intégrant la notion «sécurité/qualité» verra aussi le jour. Ce dernier déterminera et clarifiera les intervenants du chantier et leurs engagements. ■ Par W. M. Les ingénieurs des bureaux de contrôle échappent au contrôle En effet, vu que le texte de loi qui régit la sécurité du secteur est celui de 1913, et qu'en ces temps les bureaux de contrôle n'existaient pas, les ingénieurs de ces dits bureaux ne subissent et n'encourent aucun risque en cas d'infraction. Pour rappel, en cas d'infraction le juge ne fait qu'appliquer la loi et donc malgré sa part de responsabilité l'ingénieur du bureau n'est souvent pas inquiet, et n'encourt aucune sanction contrairement à l'architecte, l'ingénieur ou encore l'entrepreneur.