La Fédération nationale du BTP (FNBTP) relance le débat sur la sécurité dans le BTP. Cette organisation professionnelle organise, avec le Groupe Archimedia, la 1ère édition du Marché de la sécurité du bâtiment et des travaux publics, SECUBAT. La problématique de la sécurité dans le secteur du bâtiment et des travaux publics se pose toujours avec acuité. La Fédération nationale du BTP (FNBTP) relance le débat sur ce problème majeur dans ce secteur en organisant avec le Groupe Archimedia le marché de la sécurité du bâtiment et des travaux publics SECUBAT. La première édition de cette manifestation se tiendra du 8 au 10 février prochain au siège de l'Office des changes de Casablanca et les organisateurs ont le projet de faire de cet événement un rendez-vous annuel. La plateforme ambitionne de regrouper des principaux opérateurs concernés par la problématique de la sécurité des constructions et des personnes, notamment les bureaux de contrôle, les laboratoires, experts, assurances, négociants de matériel de protection individuelle et outillage spécialisé. Au programme de ces trois jours de travail se tiendront des conférences sur la réglementation, la construction parasismique, la contrefaçon dans le matériel BTP et ses conséquences néfastes sur la sécurité des biens et des personnes. Les intervenants se pencheront également sur la responsabilité des intervenants dans le bâtiment et sur les nouvelles approches de sécurité incendie ou encore le rôle du coordinateur hygiène et sécurité dans les chantiers. « Le BTP est un secteur à haut risque et il est le plus affecté par les accidents du travail au Maroc. C'est le plus accidentogène de tous les secteurs d'activité et les ouvriers sont exposés à plusieurs types d'accidents », note la Fédération dans une déclaration au Soir échos. Les accidents peuvent survenir au cours des travaux de terrassement ou de construction… La mauvaise manipulation des engins et matériels lourds sur le chantier par des personnes non qualifiées peuvent être à l'origine d'accidents graves voire mortels. Selon la Fédération nationale du BTP, la réglementation en matière de sécurité dans le bâtiment et les travaux publics est largement suffisante, mais le problème se pose au niveau du respect de la loi. Celle-ci impose les impératifs de la sécurité comme l'étude géotechnique des sols, de stabilité des bâtiments, le règlement parasismique ou encore la protection contre l'incendie. Cependant, ils sont rares à les appliquer. Certains ignorent même les mesures les plus élémentaires mettant en danger la vie des ouvriers. Pour la Fédération, là où le bât blesse, c'est le manque de contrôle de l'Etat. « L'Etat n'assure pas son rôle dans le domaine de contrôle des chantiers pour s'assurer si les mesures de sécurité sont respectées ou pas. A ce sujet, il y a un grand manque. Même dans les marchés publics, l'Etat n'est pas exigeant sur les aspects liés à la sécurité », dénonce la FNBTP. Autre problème pointé du doigt par la Fédération : l'informel. La fédération a alors pris le problème de la sécurité à bras corps. Celle-ci axe son action sur la sensibilisation et la formation continue des cadres des entreprises notamment sur les impératifs de la sécurité et la gestion des risques.