Alors que la production agricole marocaine a connu ces dernières années un essor remarquable grâce aux réformes ambitieuses menées dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV), le pays a aujourd'hui pour ambition de favoriser la croissance de ce secteur en améliorant la compétitivité de l'agro-industrie et l'efficacité des marchés agroalimentaires. A ce titre, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale (BM) vient d'approuver un prêt de 200 millions de dollars pour soutenir ces efforts et permettre à ce secteur de se transformer plus rapidement, afin de générer davantage de valeur ajoutée et de mieux intégrer les petits et moyens producteurs et les PME, informe la BM. Le programme entend ainsi remédier à la fragmentation de la production et mettre en place des filières mieux intégrées. Conçu pour fournir un appui général, le programme de renforcement des chaînes de valeur agroalimentaires s'attachera à créer un environnement propice à la croissance du secteur agroalimentaire, ainsi qu'à lever les obstacles au développement de filières spécifiques. Afin de remédier à un certain nombre de problèmes structurels — sécurité sanitaire des aliments, qualité des produits, manque d'intégration des marchés, etc. —, il soutiendra des réformes institutionnelles et une hausse des investissements qui permettront d'accroître la valeur ajoutée, d'améliorer l'efficacité des marchés et de renforcer la compétitivité. «En s'appuyant sur de précédents projets qui visaient à soutenir les réformes entreprises dans le cadre du PMV, la Banque mondiale augmente aujourd'hui sa contribution aux efforts déployés par le Maroc pour moderniser et développer des filières agricoles, au profit des populations rurales. La production étant dominée par de petites entreprises et coopératives, notre but avec ce programme, est d'intégrer les petits et moyens producteurs dans un marché agroalimentaire exigeant et en forte croissance», explique Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb. Le programme se fonde sur des conditions de marché favorables et sur les bons résultats enregistrés par le PMV pour stimuler les performances de l'agro-industrie. Il renforcera les capacités des fédérations interprofessionnelles (ou « interprofessions ») de deux filières à fort potentiel — les agrumes et l'olive — par le biais de mesures structurelles et spécifiques, indique la BM.