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La Banque Mondiale soutient le renforcement des chaînes de valeur agroalimentaires au Maroc 200 millions de dollars pour améliorer les performances du secteur agricole
Le Maroc et la Banque mondiale ont signé, jeudi à Rabat, un accord de prêt de 200 millions de dollars visant à renforcer les chaînes de valeur agroalimentaires et à améliorer les performances du secteur agricole. Signé par le ministre de l'Economie et des Finance Mohamed Boussaid et la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte Marie Francoise Marie-Nelly, cet accord a pour objectif de renforcer le pilier II du Plan Maroc Vert à travers l'amélioration de la compétitivité de l'industrie agroalimentaire et le renforcement de sa valeur ajoutée. Le but est également de renforcer les fédérations interprofessionnelles des filières agrumes et olive en leur apportant un appui technique et financier afin d'en faire des plateformes ouvertes pour la coordination interprofessionnelle et le dialogue public-privé dans l'objectif de développer leur chaîne de valeur. L'accord ambitionne aussi d'intégrer les petits et moyens producteurs dans un marché agroalimentaire exigeant et en forte croissance à travers l'intensification des investissements dans les installations de transformation des aliments, en coopération avec le Fonds de développement agricole. Il vise aussi à moderniser la gestion des nouveaux marchés de gros et à améliorer l'accès à des informations sur les cours du marché grâce aux technologies de l'information et de la communication afin d'accroitre l'efficience et la transparence des marchés dans le secteur des fruits et légumes. L'amélioration de la sécurité alimentaire et l'adoption des normes qualitatives et de systèmes de certification, outre le soutien de l'innovation dans le secteur de l'industrie agroalimentaire à travers la création de deux centres qui proposent des services destinés à favoriser le développement technique et commercial des PME désirant s'orienter vers l'industrie de transformation des aliments figurent également parmi les objectifs visés par cet accord. Dans une déclaration à la presse à cette occasion, Mme Marie-Nelly a salué les réalisations accomplies dans le cadre du Plan Maroc Vert, relevant que l'importance de l'accord signé aujourd'hui réside dans le soutien des petits agriculteurs et la mise en place de "structures de décollage" des industries agroalimentaires au Maroc. L'accord vise à améliorer la productivité en encourageant les petits agriculteurs à adopter les normes du marché intérieur et extérieur pour renforcer leur capacité de vente et d'exportation, a-t-elle ajouté. Pour sa part, M. Boussaid a indiqué que les relations entre le Maroc et la Banque mondiale sont excellentes comme en témoigne l'accompagnement par cette institution de plusieurs projets structurants mis œuvre par le Royaume dont le Plan Maroc Vert. Un communiqué de la BM indique que le projet approuvé permettra de favoriser la croissance du secteur agricole marocain en améliorant la compétitivité de l'agro-industrie et l'efficacité des marchés agroalimentaires, à travers notamment une meilleure intégration des petits et moyens producteurs. Le programme de renforcement des chaînes de valeur agroalimentaires s'attachera à créer un environnement propice à la croissance du secteur agroalimentaire, ainsi qu'à lever les obstacles au développement d'un nombre de filières spécifiques, le but étant de remédier à un certain nombre de problèmes structurels, notamment la sécurité sanitaire des aliments, la qualité des produits, et le manque d'intégration des marchés, précise l'institution de Bretton Woods. La BM fait savoir que le programme, qui se fonde sur des conditions de marché favorables et sur les bons résultats enregistrés par le Plan Maroc Vert (PMV) pour stimuler les performances de l'agro-industrie, favorisera les investissements privés dans des unités de transformation, et renforcera les capacités des fédérations interprofessionnelles de deux filières à fort potentiel, à savoir les agrumes et l'olive, par le biais de mesures structurelles et spécifiques. Le projet permettra également de contribuer à la modernisation du modèle de gestion des nouveaux marchés de gros, d'améliorer, à l'aide d'outils technologiques dédiés, l'accès aux informations sur les cours des produits, et de piloter de nouveaux dispositifs pour mettre en relation les petits producteurs avec les gros acheteurs et renforcer leur participation aux chaînes de valeur. "En s'appuyant sur de précédents projets qui visaient à soutenir les réformes entreprises dans le cadre du PMV, la Banque mondiale augmente aujourd'hui sa contribution aux efforts déployés par le Maroc pour moderniser et développer des filières agricoles, au profit des populations rurales", a expliqué Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, citée par le communiqué. "Ce programme est en phase avec la stratégie du ministère marocain de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, ainsi qu'avec l'appui apporté ces dernières années par la Banque mondiale au PMV en vue de parvenir à la nécessaire transformation du secteur agroalimentaire et, ainsi, d'en améliorer les performances", a estimé, pour sa part, Hind Kadiri, spécialiste senior du développement du secteur privé à la Banque mondiale et co-chef d'équipe du projet. En soutenant les processus d'intégration, de la production à la commercialisation, le projet a pour objectif d'accroître l'efficacité des marchés tout au long des filières concernées, ce qui permettra d'améliorer leur compétitivité et de déployer le fort potentiel que recèle l'agroalimentaire sur le plan de la création de valeur et d'emplois, a-t-elle ajouté. Aux termes de ce projet, deux centres d'innovation agroalimentaire seront mis en place pour aider les petits et moyens producteurs à proposer des produits plus innovants et à plus forte valeur ajoutée, et offrir divers services commerciaux et techniques pour soutenir la transformation locale de produits bruts, indique la même source.