La CIMR gère un régime de retraite par «points». Au moment du départ à la retraite, la pension est égale au nombre total des points accumulés durant la carrière professionnelle multipliée par la valeur du point à la liquidation (VPL). Ce mode de calcul, relativement simple, devient plus élaboré dès lors qu'il s'agit de liquider une pension avec anticipation (départ à la retraite avant l'âge de 60 ans) et bénéficie de l'option en capital. Dans ce cas, le calcul de la pension s'effectue en plusieurs étapes afin de déterminer le nombre total de points qui sera multiplié par la VPL. Ainsi, on détermine d'abord le nombre total de points accumulés en régime à 60 ans. On applique ensuite le coefficient d'anticipation (0,72 en cas de départ à 55 ans) et on déduit enfin le nombre de points correspondant à l'option en capital. Or, l'engagement de la réforme de 2003 a introduit un changement majeur : en cas de bénéfice de l'option en capital, les points déduits représentent la moitié des points accumulés depuis le 1er janvier 2003. Le changement opéré par la CIMR en janvier 2006 a consisté à déduire d'abord les points correspondant à l'option en capital CIMR, à appliquer ensuite l'anticipation et à déduire, enfin, les points correspondant à l'option en capital assurances. Si ce changement améliore légèrement le niveau des pensions, il n'en demeure pas moins qu'il soulève plusieurs interrogations. Comment expliquer que cette initiative n'ait pas été portée à la connaissance des adhérents et affiliés de la CIMR ? Comment expliquer une telle erreur dans le mode de calcul ? Enfin, pourquoi la CIMR n'a-t-elle pas procédé aux régularisations qui s'imposent en indemnisant ceux qui, de 2003 à 2006, ont été lésés ? Au moment où nous mettions sous presse, la Direction de la CIMR n'avait pas encore répondu à ces interrogations. ■