(Reuters) - Les pays producteurs de pétrole cherchent à dégager un consensus sur une prolongation de leur accord de réduction de l‘offre, a déclaré jeudi le secrétaire général de l‘Opep, avec pour base de négociation une poursuite de l‘accord jusqu'à fin 2018. L‘Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et 10 autres pays producteurs dont la Russie ont décidé de réduire leur production globale d‘environ 1,8 million de barils par jour depuis le 1er janvier afin de désengorger le marché et de soutenir les cours. Cet accord est censé expirer en mars prochain. Ce pacte a soutenu les cours qui sont près de leur plus hauts niveaux depuis deux ans mais un excédent des stocks doit encore être écoulé et les producteurs envisagent de prolonger l‘accord lors de leur prochaine réunion à Vienne le 30 novembre. Le secrétaire général de l‘Opep Mohammed Barkindo a déclaré jeudi, lors d‘un point presse, que la déclaration du président russe Vladimir Poutine au début du mois suggérant de prolonger l‘accord jusqu'à la fin de 2018 avait été “prise au sérieux”. Le ministre saoudien de l‘Energie Khalid al Falih, président de l‘Opep, ainsi que le ministre de l'énergie russe Alexandre Novak, “prennent en compte la déclaration publique du président Poutine et incitent le reste des participants (à l‘accord) (...) à dégager un consensus avant le 30 novembre”, a-t-il ajouté. Reuters a annoncé mercredi, citant quatre sources proches du cartel, que l‘Opep penchait en faveur d‘une prolongation de neuf mois même si une telle décision pourrait être reportée au début de l‘an prochain si la croissance de la demande continue à être plus forte que prévu. Le secrétaire général de l‘Opep a dit qu‘il n'était pas encore certain qu‘une décision serait prise le 30 novembre et que la question de tenir une autre réunion début 2018 n'était pas encore tranchée. “Il est difficile de dire pour le moment ce qui sera décidé en novembre”, a-t-il déclaré. “Cela dépendra d‘un certain nombre de facteurs et en particulier d‘où nous en sommes par rapport à notre objectif de convergence entre l‘offre et la demande.” Khalid al Falih et Alexandre Novak parlent aussi à des producteurs qui ne font pas partie de l‘accord, a-t-il ajouté. Barkindo a également dit ce jeudi que l‘accord contribuait à accélérer le rééquilibrage du marché, notant que les stocks ne dépassaient plus en septembre que de 160 millions de barils la moyenne sur cinq ans, contre 340 millions en janvier.