Des délégations ministérielles se sont retrouvées mardi à Nadi (nord-ouest des îles Fidji), pour prendre part aux travaux de la pré-COP23, visant à baliser le terrain à la prochaine COP, prévue à Bonn du 7 au 16 novembre prochain. «C'est une journée historique pour les Iles Fidji qui portent le flambeau après le Maroc pour entamer la présidence de la COP et assurer la continuité d'un processus orienté vers l'avenir», a souligné le Président de la COP23, Josaia Voreqe Bainimarama dans une allocution à l'ouverture de cette rencontre de deux jours. Félicitant le Royaume et la présidence marocaine pour leur soutien aux îles Fidji et leurs efforts pour faire avancer l'agenda de la lutte contre les changement climatiques, le Premier ministre fidjien a appelé à accélérer le processus en cours afin «d'honorer nos engagements envers les futures générations». «On doit assumer la responsabilité de créer une vie meilleure pour les générations futures», a-t-il renchéri, faisant savoir que «l'urgence, la volonté politique, la coopération, l'ambition et un dévouement absolu pour atteindre l'objectif de 1,5 °C (du réchauffement planétaire, ndlr) sont les éléments dont nous avons besoin pour délivrer à Bonn». Pour sa part, le président de la COP22, M. Salaheddine Mezouar, a affirmé que la Pré-COP23 représente une étape importante avant le prochain sommet climatique à Bonn, qui assurera la continuité et l'élan lancés à Paris et à Marrakech. «Le Maroc, à travers la COP22, a lancé une nouvelle génération de COP orientée vers l'action, l'engament et un appel fort pour la solidarité», a-t-il dit, ajoutant qu'il s'agit d'un processus pour la construction d'un nouveau monde. «Si l'Accord de Paris a été l'initiateur d'une volonté internationale, l'Accord de Marrakech a été la traduction concrète de cette ambition planétaire, en mettant en exergue le second pilier: les acteurs non-étatiques», a-t-il expliqué, précisant qu'à la COP23, «il sera question d'acter formellement le partenariat de Marrakech» dans le cadre d'un «travail de mobilisation extrêmement fort qui a été fait pour rendre irréversible l'Accord de Paris».
La réunion ministérielle pré-COP est organisée en amont de la 23e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23), à la 13-ème Session de la Conférence des Parties siégeant en tant que Réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP13) et à la suite de la première session de la Conférence des Parties siégeant en tant que Réunion des Parties à l'Accord de Paris (CMA1-2). Co-présidée par Salaheddine Mezouar et Josaia Voreqe Bainimarama, respectivement Présidents des COP22 et 23, la réunion ministérielle sert de support pour des discussions politiques de haut niveau sur les principaux éléments des négociations de la COP23 en préparation des prochaines réunions de la Conférence à Bonn. Les débats portent sur les questions clés se rapportant à l'opérationnalisation de l'Accord de Paris et constituera une occasion de tirer parti des conclusions de la COP22 organisée à Marrakech, hautement saluée pour sa réussite, de réaffirmer l'engagement des pays signataires en faveur de l'Accord de Paris et de prendre des mesures significatives pour faire avancer la mise en œuvre de la feuille de route établie à Marrakech. La présidence fidjienne place comme priorité la préservation du consensus multilatéral inscrit dans l'Accord de Paris pour des réductions substantielles des émissions de gaz à effet de serre. Elle prévoit, par ailleurs, de maintenir l'élan pour la mise en œuvre de l'Accord par le biais d'une vague d'actions climatiques qui nécessite l'implication de toutes les parties.