Les élections du 25 novembre sont cruciales. D'abord, parce que ce sont des législatives anticipées provoquées par un mécontentement populaire. Cruciales également, parce qu'elles permettront de définir la nouvelle carte politique du Maroc face à un mouvement de contestation qui a certes faibli, mais qui attend beaucoup du prochain gouvernement. Comme c'est le cas d'ailleurs dans la plupart des pays du Maghreb où les intelligences rebelles sont descendues dans la rue pour demander plus d'équité et de justice sociale. C'est dire que le parti qui prendra les manettes à l'issue des prochaines échéances électorales aura fort à faire, surtout dans un contexte où l'électorat semble désabusé devant des élus qui, durant des décennies, ont été plus dans la promesse que dans l'optique de servir les intérêts de ceux qui les ont élus. Ceci explique certainement pourquoi, aujourd'hui, l'option d'une coalition politique forte pour relever les défis du Maroc de demain semble avoir pris le pas sur le cheminement en ordre dispersé. Cela, le RNI, le PAM, l'UC, le MP, le PT, le Parti de la Renaissance et de la vertu, le Parti de la gauche verte marocaine et le Parti du congrès socialiste l'ont compris. Ces 8 partis ont créé, hier, mercredi 5 octobre, une coalition pour la démocratie ou une coalition pour le progrès. Une grosse coalition qui «regroupe les forces ayant adopté et triomphalement soutenu le projet sociétal pour la démocratie et la modernité» et qui ambitionne de cristalliser une offre politique basée sur un positionnement et programme clairement définis. Indépendamment des motivations d'une telle coalition, que les mauvaises langues ont déjà commencé à critiquer, l'important est que les partis bougent, réunissent leurs forces et constituent un courant clair susceptible de porter efficacement le processus de modernisation de l'économie nationale. Comme on le dit souvent, en politique comme ailleurs, il n'y a pas de mauvais outils, il n' y a que de mauvais ouvriers. Et le Maroc d'aujourd'hui n'a évidemment besoin que de bons ouvriers. A bon entendeur…