Les grands partis se prononcent pour des législatives en octobre. Le PJD fait cavalier seul alors que l'USFP commence à revoir ses cartes. Les législatives anticipées seront-elles organisées le 7 octobre ? La question est actuellement au centre de discussions entre le ministère de l'Intérieur et les partis politiques. En attendant la réunion du Mécanisme politique du suivi de la révision de la Constitution, prévue mercredi prochain, Taib Cherkaoui s'est entretenu, à deux reprises, mardi et mercredi, avec certains chefs de partis parmi les plus représentatifs au Parlement. La tendance générale, selon certaines sources, est le maintien du 7 octobre, comme convenu lors de la réunion du 17 mai entre Mohamed Moâtassime, le conseiller du roi et les membres du Mécanisme, malgré l'opposition annoncée du PJD. Les islamistes, à en croire les mêmes sources, sont sur le point de perdre le soutien de l'USFP. Le parti de la Rose commence à revoir sa position. Sous couvert d'anonymat, un membre du bureau politique de cette formation, sans se prononcer ouvertement pour la date du 7 octobre, énonce des arguments qui plaident en faveur de cette option : « Les élections se préparent durant toute la législature et non en trois ou six mois. De même que nous pouvons pas renouveler les élites pendant cette même durée, c'est un travail de longue haleine. A ce facteur s'ajoute le fait que nous sommes en face d'une nouvelle Constitution qui exige de nouvelles institutions parce qu'il est impossible de faire du neuf avec du vieux ». La dynamique enclenchée par le référendum penche, selon cet USFPéiste, pour des législatives en octobre. « Nous avons relevé ce défi avec une performance populaire honorable. Une longue période de transition risque de nuire à cette dynamique et de l'épuiser. En revanche, il faut l'amplifier, à tout prix, par une forte mobilisation ». La position de ce cadre USFPéiste rejoint, en effet, celle du RNI. Le parti de Salaheddine Mezouar croit en la nécessité de tenir des législatives en octobre. L'Union constitutionnelle de Mustapha Abied est également sur la même longueur d'onde que son allié naturel. Et c'est pareil pour l'Istiqlal et le Mouvement populaire. Dans de précédentes déclarations au Soir échos, Moulay M'Hamed Khalifa, membre du comité exécutif du PI, annonçait que « la durée de vie de ce gouvernement ne peut pas dépasser le mois de novembre. Une nouvelle Constitution exige de nouvelles élections législatives qui aboutiront à un nouveau gouvernement ». Abbas El Fassi lors du conseil national de la Balance, tenu fin avril dernier, s'est prononcé pour la tenue d'élections anticipées, une option à même de lui éviter de sortir par la petite porte via un congrès extraordinaire et qui lui permettrait de mieux défricher le terrain pour son candidat préféré au poste de secrétaire général du parti qui n'est autre que Nizar Baraka. Une nouvelle Constitution exige de nouvelles élections législatives qui aboutiront à un nouveau gouvernement ». Abbas El Fassi lors du conseil national de la Balance, tenu fin avril dernier, s'est prononcé pour la tenue d'élections anticipées, une option à même de lui éviter de sortir par la petite porte via un congrès extraordinaire et qui lui permettrait de mieux défricher le terrain pour son candidat préféré au poste de secrétaire général du parti qui n'est autre que Nizar Baraka. Les grandes formations sont donc pour le maintien de l'échéance du 7 octobre et seul le PJD fait cavalier seul. Certaines sources partisanes estiment que les islamistes n'auraient pas cette fois gain de cause comme c'était le cas avec la Constitution lorsqu'ils ont imposé des modifications sur la première mouture de la loi fondamentale. Un cadre politique n'hésite d'ailleurs pas à lever le pan sur le risque lié à la position de l'Etat : «Céder à la pression du PJD et retarder les législatives au delà d'octobre pourrait être interprétés comme un appel de l'Etat aux électeurs de voter Lampe ». Il n'y a pas seulement les calculs politiques qui militent pour des législatives en octobre, mais également les conditions climatiques. Des élections en décembre prochain ou même en mars 2012 représentent une option à écarter à cause des intempéries que connaissent de nombreuses régions du royaume : elles perturberaient le bon déroulement d'une campagne électorale sur le terrain. Aucun article en relation !