Ils représentent 92,4% des investisseurs étrangers. Le montant des investissements étrangers en actions cotées a atteint 167,5 Mds en 2010, soit une progression de 15%. Les placements au titre des OPCVM perdent du terrain. Malgré l'atonie du marché boursier marocain marqué par une faiblesse des?volumes (exception faite des pics d'activité réalisés lors d'opérations d'OPR de la SNI et de l'ONA et d'introduction en Bourse de la CNIA) et une difficulté de reprise, les investisseurs étrangers demeurent fidèles à la Bourse de Casablanca. En effet, au terme de l'année 2010, le montant des investissements étrangers en actions cotées a atteint 167,5 Mds de DH contre 145,1 Mds de DH une année auparavant, soit une progression de 15%, induisant ainsi une élévation de la part détenue par les étrangers et les MRE à 28,9%, contre 28,5% en 2009. Cette performance est le fruit notamment de la hausse des cours des valeurs à participations étrangères, à savoir Lafarge (50%), Maroc Telecom (11%), Ciments du Maroc (28%) et BMCI (11%) et, d'une façon globale, à la performance du marché boursier qui s'est établie à 21,17% pour le Masi et 22,10% pour le Madex. La progression notée des investissements étrangers en actions cotées est réalisée à hauteur de 90,4% par des participations stratégiques, contre 91,3% en 2009. Il est à noter que le CDVM retient comme opération stratégique toute participation qui représente plus de 4% du capital ou dont le détenteur est titulaire d'un poste d'administrateur. L'année 2010 a été marquée par le renforcement des participations étrangères dans les capitaux des sociétés cotées marocaines. A titre d'illustration, la banque fédérative du crédit mutuel détient, à travers le CIC, 25% du capital de BMCE Bank suite à une augmentation de capital de cette dernière, soit un investissement additionnel de 2,8 Mds de DH. Parallèlement à cette opération, le marché a connu le retrait de la société Emirates International Investment Company (EIIC) du capital de la SRM en cédant 17.230 actions d'une part, et celui de la société Alcan Rhenalu du capital d'Aluminium du Maroc, suite à une cession de 52.804 actions. La société m2m ne fait point l'exception. L'actionnaire «Capital Morocco LP» se retire d'une manière progressive de la cote. A fin 2010, il ne détenait que 0,77% du capital social de ladite société. A la fin de l'année écoulée, la capitalisation boursière globale s'est stabilisée à 579 Mds de DH, en hausse de 14% par rapport à une année auparavant. Par ailleurs, la capitalisation boursière flottante a enregistré une légère amélioration de 2,4%, comparativement à 2009, à 129 Mds de DH. Bien qu'en progression, la part des capitaux étrangers investis sur le marché actions est jugée risible. Elle a représenté à fin 2010 2,8% de la capitalisation boursière globale, contre 2,5% en 2009 et 2,3% en 2008. En terme de capitalisation boursière flottante, elle a été de 12,5%. Les secteurs d'activité qui attirent les investissements étrangers ont trait notamment aux télécommunications, bâtiments et matériaux de construction, banques, agroalimentaire et sociétés de financement où ils se situent entre 10% et 80%. Les investisseurs européens en tête de liste Sur les 5.075 investisseurs étrangers et MRE recensés à fin 2010 sur la Bourse de Casablanca, 92,4% d'entre eux sont constitués d'intervenants européens affichant un poids de 26% dans la capitalisation boursière globale. L'Europe est talonnée, mais de loin, par le Moyen-Orient. Les investisseurs émanant de cette région ne représentent que 4,2% de l'ensemble des investisseurs étrangers, drainant ainsi une part timide de 1,2% de la valeur totale du marché boursier. Par type et origine d'investisseurs, les personnes morales étrangères non résidentes s'accaparent la grande part du montant des investissements. Evaluée à 99% à fin 2010, soit 165,8 Mds de DH, cette dernière est marquée par une prépondérance des personnes morales françaises détenant ainsi 103 Mds de DH. Le reste est réparti entre les investisseurs espagnols, britanniques et américains. Investissements en OPCVM en baisse Les OPCVM n'attirent guère les investisseurs étrangers. Les investissements par les étrangers et les MRE en titres d'OPCVM demeurent insignifiants. A fin 2010, ils ont représenté 0,57%, contre 0,72% en 2009. En valeur, le montant de ces placements est passé de 1,384 MDH en 2009 à 1,273 MDH l'année suivante, soit un recul de 8%. La répartition de ces placements démontre une contre-performance des investissements en OPCVM au niveau des personnes physiques. En effet, le placement de celles non résidentes a connu la plus forte chute de 21% contre 18% pour les MRE et 2% pour les résidentes. A contrario, le montant des investissements des personnes morales non résidentes a enregistré une hausse spectaculaire de 112%. Les OPCVM monétaires et obligataires à moyen et long termes constituent l'essentiel des investissements des étrangers et représentent respectivement 50% et 24%. Les OPCVM obligataires à court terme occupent la 3ème place avec 9%, suivis des OPCVM actions avec 7% du total du montant investi. Depuis 2006, les investisseurs en OPCVM sont constitués à 65% de personnes physiques et à 35% de personnes morales. Le montant d'investissement de celles-ci s'est élevé à 828,7 MDH à fin 2010, en baisse de près de 17%. La répartition des investissements en OPCVM, selon la catégorie d'intervenants, démontre que les étrangers résidents ont effectué des placements à hauteur de 52%, suivis des MRE avec 32% et des étrangers non résidents avec 16%. In fine, les investisseurs étrangers et les MRE sont toujours présents sur le marché des actions marocaines. Cependant, leur part demeure frileuse, autour de 28%, et stable d'année en année. Abstraction faite des opérations stratégiques, leurs interventions sur la cote casablancaise seraient non significatives.