Les plans de Rabat pour faire du poste-frontière de Guerguerat un axe commercial névralgique    Une tribune tunisienne plaide pour une diplomatie indépendante et souveraine à l'égard de l'Algérie    Le Chef du gouvernement s'entretient avec le ministre yéménite des Affaires Etrangères et des Expatriés    L'AMMC présente ses priorités d'action 2025    SM le Roi adresse un message de condoléances et de compassion au Serviteur des deux Lieux Saints suite au décès du Prince Mohammed Ben Fahd Ben Abdelaziz Al-Saoud    Rim Chabat devant la Commission d'éthique du Parlement    Angela Merkel qualifie « d'erreur » l'adoption d'un texte sur la migration avec le soutien de l'extrême droite    Suède : Salwan Momika, l'Irakien à l'origine des autodafés du Coran, abattu près de Stockholm    Maroc: 86.493 entreprises créées à fin novembre 2024    Silamir Group s'allie à Salesforce pour accélérer la digitalisation des entreprises marocaines    Salé : La commémoration du soulèvement du 29 janvier, une occasion de tirer les leçons et un appel à préserver la mémoire historique    Intempéries : ADM appelle les usagers des autoroutes à la vigilance    Contribution sociale de solidarité : un levier fiscal pour la cohésion nationale    La députée du RN, Hélène Laporte, élue à la tête du groupe d'amitié France-Maroc    Face à Liverpool, Ismael Saibari artisan de la victoire du PSV Eindhoven (2-3)    Championnat du Monde de handball masculin: Ce soir, débutent les demi-finales    Infrastructures sportives: Un stade aux normes ''FIFA'' bientôt à Dakhla    Ecosse/Foot : Le Marocain Issam Charai nommé entraîneur adjoint des Rangers    Bad weather in Morocco : Road users urged to be vigilant    Morocco strengthens security ties with Spain and Germany    Morocco approves $1.7 billion in investments, creating 27,000 jobs    Températures prévues pour le vendredi 31 janvier 2025    FLAM 2025 : Société Générale Maroc, partenaire de la 3ème édition    FLAM 2025 : La diversité littéraire africaine à l'honneur    Amal El Fallah Seghrouchni tient une réunion de travail avec les responsables du groupe Nokia    Le Maroc, futur hub africain de l'innovation touristique    Hammouchi à Madrid pour sceller une coalition sécuritaire avec l'Espagne et l'Allemagne    Hélène Laporte à la tête du groupe d'amitié France-Maroc : une nomination aux résonances discordantes    LdC : la phase des barrages promet des affiches choc    CHAN. Les nouvelles dates    Botola D1 /MAJ. J19: Aujourd'hui, RSB-FAR et RCA-OCS    Dialogue sectoriel : les négociations reprennent    Energie électrique : la production augmente de 2,4% à fin novembre    USA: Collision près de Washington entre un avion de ligne et un hélicoptère militaire    Donald Trump veut utiliser la prison de Guantanamo pour détenir jusqu'à 30 000 migrants sans papiers    Le ministère de l'Education nationale poursuit la régularisation des situations administratives et financières de certains fonctionnaires    Cancer génito-urinaire : un premier réseau africain voit le jour à Fès    Soudan du Sud. Les secteurs qui boostent la croissance (BM)    L'Algérie tue le Français Michelin en utilisant l'arme des restrictions sur les importations    Alpinisme : Mohamed Liouaeddine hisse le drapeau marocain au sommet de l'Aconcagua    Doha Film Institute: Subvention de 47 projets cinématographiques de 23 pays, dont le Maroc    Les prévisions de jeudi 30 janvier    La Fondation Nationale des Musées et le Groupe CDG scellent un partenariat stratégique pour dynamiser la scène culturelle de Casablanca    Rabat : avant-première du court-métrage "The Kids" pour soutenir les enfants en conflit avec la loi    Ligue des Champions : Programme de la dernière journée de la première phase    Le président français annonce une série de mesures pour sauver le musée du Louvre    Dynamisation du Théâtre marocain : Réelle ambition ou rêve hors de portée ? [INTEGRAL]    Gims bat un record d'audience au Complexe Mohammed V à Casablanca    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Financements des PME : Des entreprises focalisées sur leur survie
Publié dans Finances news le 19 - 05 - 2011

En 2008/2009, 57.754 entreprises dont le CA est inférieur à 75 MDH recensées, dont 96% de TPE.
Beaucoup de produits financiers sur le marché, mais inadaptés par rapport aux besoins des PME.
Seuls 18% des crédits alloués aux entreprises en général ont été captés par les PME en 2008. Etude intéressante que celle que vient de publier le CDVM sur le financement des petites et moyennes entreprises. Encore faut-il s'entendre sur la définition d'une PME. Si, au niveau international, il n'y a pas encore consensus en la matière, au Maroc, où ces petites entités représentent 95% du tissu économique, 40% de la production et 31% des exportations, le flou persiste également. Quand bien même l'ANPME et la CGEM ont arrêté une définition commune dont l'objectif consiste à refléter «la taille que les entreprises doivent avoir pour affronter la globalisation et contribuer à la cohérence du fonctionnement du dispositif d'appui aux PME».
Aujourd'hui, trois critères officiels ont été arrêtés dans la Charte de la PME pour définir la PME : il y a la gérance qui doit être assurée directement par des personnes physiques (propriétaires ou actionnaires); la propriété du capital ou le droit de vote qui ne peut être détenu à plus de 25% par une entreprise ou un ensemble d'entreprises qui ne correspondent pas à la définition de PME; et la taille, avec une distinction entre les entreprises existantes (plus de 2 ans d'ancienneté) et celles nouvellement créées.
Dans ce cadre, pour être qualifiées de PME, les sociétés existantes doivent obligatoirement avoir un effectif inférieur à 200 employés permanents, un chiffre d'affaires annuel hors taxe qui ne dépasse pas 75 MDH et/ou un total bilan limité à 50 millions DH.
Par ailleurs, les PME nouvelles doivent avoir un programme d'investissement initial inférieur ou égal à 25 MDH et respecter un ratio d'investissement par emploi inférieur à 250.000 DH.
Toutefois, relève l'étude, «cette définition demeure complexe et ne permet pas d'avoir une estimation correcte de la proportion d'entreprises qui peuvent être qualifiées de PME», surtout qu'«elle écarte plusieurs entreprises, car le seuil est relativement bas et conduit à l'exclusion des entreprises qui ont des activités intensives en capital».
En outre, en se référant à cette définition de la Charte de la PME, l'étude révèle que le nombre d'entreprises dont le CA est inférieur à 75 MDH est d'environ 57.754 en 2008 – 2009. En clair, 96% de ces sociétés sont de très petites entreprises (TPE), voire des micro-entreprises, d'autant qu'elles ont un chiffre d'affaires inférieur à 3 MDH et opèrent majoritairement dans le secteur manufacturier (37%) et commercial (41%). Des entreprises (PME et TPE) qui se caractérisent, entre autres, par «une faiblesse des actifs immobilisés, avec une dominance de l'actif circulant». Cette nature pourrait être une conséquence des difficultés de financements auxquels font face les PME, car cette contrainte pourrait les pousser vers des activités peu capitalistiques», souligne l'étude.
Contraintes de financement
Malgré leur prédominance dans le tissu économique, les PME marocaines sont confrontées à de nombreuses contraintes qui font que leur contribution à la croissance réelle du pays reste moindre, en comparaison avec les pays industrialisés. Ainsi, à côté de la fragilité de leurs structures, d'une sous-capitalisation généralisée et du manque de moyens techniques et financiers, elles souffrent également d'une fiscalité désavantageuse. Surtout, l'une des contraintes majeures auxquelles les PME doivent faire face a trait à l'éternelle problématique de financement. C'est un problème récurrent et épineux auquel, jusqu'à présent, il n'y a pas encore de réponse appropriée, malgré les cris d'orfraie lancés par les dirigeants de ces petites structures.
D'ailleurs, à plusieurs reprises, le ministère des Finances a tancé les banques, lesquelles ont certes procédé à une baisse des taux de base bancaires, mais qui a malheureusement profité plus aux grandes entreprises qu'aux PME. Des banques qui, par la voix du GPBM, répondent clairement : «le levier d'action ne se situe pas exclusivement ni prioritairement chez les banques». Sous-entendant une stratégie nationale coordonnée, notamment en faveur des PME, déclinée en mesures concrètes, par secteur et par acteur, par échéance et par priorité.
Par ailleurs, outre la prudence excessive des banques à financer les PME, du fait, entre autres, de leur fragilité et du déséquilibre «risque/rentabilité », il y a également «la méconnaissance des entrepreneurs et dirigeants de PME de la palette des produits financiers disponibles dans notre pays» et, éventuellement, «le manque d'adaptation de ces produits financiers aux besoins d'une grande population de PME, d'autant plus que la grande majorité des PME marocaines sont en effet des TPE». Car, des produits financiers, les entreprises en disposent, à travers notamment le marché bancaire, ceux de la dette et des actions, auxquels il faut ajouter notamment le fonds de garantie de la Caisse centrale de garantie (CCG) et les mesures d'appui à la compétitivité en faveur des PME (Imtiaz et Moussanada).
Toutefois, vu les exigences et les contraintes au niveau des marchés de la dette et des actions, les PME ont principalement recours au marché bancaire, sur lequel elles ne captent, en 2008, que 18% des crédits alloués aux entreprises en général. En effet, selon l'étude du CDVM qui cite un rapport des Nations Unies élaboré en 2010, «le total des crédits accordés par les banques au secteur privé s'élève à 468 milliards, dont environ 300 milliards (soit les deux tiers) destinés aux entreprises». Et la Direction de la Supervision bancaire (BAM) note que la quote-part des PME dans ces crédits est située à seulement 54 Mds de DH, le reste revenant aux grandes entreprises.
Reste aussi une autre alternative pour les PME : le capital-investissement, qui tend de plus en plus à se développer avec 7,3 Mds de DH de fonds levés entre 1999 (et les années antérieures) et fin 2010 (www.financenews.press.ma). Néanmoins, pour les analystes du CDVM, «ce dispositif financier apparaît peu adapté» pour les PME, eu égard notamment «à l'insuffisance de leur encadrement financier et technique (…) et aux critères d'éligibilité des sociétés de capital-risque qui sont rigides».
Aujourd'hui, s'il est vrai que diverses réflexions sont en cours pour favoriser au mieux l'accès au financement à la PME et, surtout, la rendre plus compétitive, il n'en demeure pas moins vrai, comme le précise le CDVM, qu'elle fait face à trop de contraintes qui «rendent son développement et son évolution très difficiles, et la poussent à se focaliser sur la survie à la place de l'innovation, contrairement aux pays développés».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.