La RSE permet d'associer logique économique et responsabilité sociale. Il est question d'instaurer des normes qui se rapprochent des standards mondiaux. La responsabilité sociale de l'entreprise (RSE) n'est pas un effet de mode mais une réalité qui s'impose. Lancé depuis 2006 par la CGEM, le label intéresse plusieurs sociétés, grandes ou petites mais seulement 36 l'ont adopté. Le patronat a organisé à cet égard des assises dédiées, le temps de débattre sur le sujet. L'évènement qui a été présidé par le Premier ministre a vu l'assistance de plusieurs participants de différents horizons, notamment des secteurs public et privé ou de la société civile. La RSE n'est pas un domaine exclusif de l'entreprise, elle implique plusieurs intervenants. «C'est un véritable préalable à l'amélioration du climat des affaires et à la promotion du développement humain. La RSE a un impact positif sur la croissance de l'entreprise», a souligné Mohamed Horani. Le président de la CGEM a précisé qu'«outre le fait qu'elle est de nature à contribuer efficacement au développement humain et à la lutte contre la précarité et la pauvreté, la RSE est à considérer comme une condition essentielle pour améliorer le climat des affaires et renforcer l'attractivité des investissements directs étrangers». A cet égard, Horani a prôné une stratégie nationale dédiée à la RSE afin d'instaurer dans le temps à venir des normes reconnues internationalement en la matière. Horani a rappelé à cet égard les deux visions lancées par son organisation. La première, composée de 20 propositions pour améliorer le marché du travail au Maroc, surtout des jeunes diplômés, et la seconde a trait à la croissance à l'horizon 2020. Il est question d'encourager les programmes de stages et de formation au profit de cette population. Le patronat a également pris l'initiative pour rapprocher l'université avec le monde de l'entreprise. La RSE suppose des valeurs morales et déontologiques de grande importance comme le respect des droits humains, l'amélioration en continu, les conditions d'emploi et de travail et les relations professionnelles, la protection de l'environnement et la prévention de la corruption. Elle vise également le respect des règles de la saine concurrence, le renforcement de la transparence du gouvernement d'entreprise et le respect des intérêts des clients et des consommateurs. Elle porte en outre sur la promotion de la responsabilité sociale des fournisseurs et sous-traitants, et le développement de l'engagement sociétal. «La RSE fait partie des questions essentielles dans les débats sur la compétitivité et la mondialisation. Il s'agit d'un concept qui renvoie à la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable, autrement dit, à la prise en compte des impacts sociaux et environnementaux de leurs activités», a indiqué Jamal Aghmani. Le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle a indiqué que «l'Etat a signé, dans ce cadre, plusieurs conventions impliquant plusieurs organismes publics, comme l'ANPE, pour que la RSE soit un élément de grande importance pour les entreprises». Evoquant la notion de compétitivité, Aghmani a relevé que «la RSE permet d'associer logique économique et responsabilité sociale». Il faut rappeler que la RSE est devenue un «label CGEM» Plusieurs institutions se sont associées au patronat pour le promouvoir. Il s'agit notamment de la douane, la Direction des impôts, la CNSS, le Crédit Agricole du Maroc, le Groupe Banques Populaires, la BMCI qui octroient aux entreprises labellisées des avantages et traitements spécifiques.