Dans un contexte morose aussi bien sur le plan national qu'international, Sonasid a terminé l'année 2010 sur des résultats financiers en baisse. Le résultat net consolidé a accusé un retrait s'établissant à -18,5 MDH. Le sidérurgiste national, Sonasid, a terminé l'année 2010 sur un trend baissier. Et pour cause, le contexte, aussi bien international que national, a été marqué par des éléments ayant impacté négativement ses résultats. Sur le plan international, la production chinoise affiche une croissance de 9,3%, entraînant dans son sillage un surenchérissement des matières premières, et notamment la ferraille. La production mondiale d'acier a atteint un niveau record en 2010, soit 1.414 Mt, en hausse de 15% par rapport au niveau particulièrement bas de 2009. Cette hausse a été observée essentiellement dans les produits plats, mais pas dans le RAB. Sur le plan national, il a été constaté une baisse importante de la consommation du rond à béton et du fil machine de 1.500 kt en 2009 à 1.400 kt en 2010 en raison du repli du secteur de la construction. «L'ensemble des dysfonctionnements a conduit à une très forte volatilité des prix provoquant un écrasement des marges du leader national» annonce A. Azami, Directeur général de Sonasid. Dans un tel contexte, les indicateurs clés du sidérurgiste à fin 2010 ont affiché globalement des baisses drastiques. Le chiffre d'affaires s'est établi à 3,9 Mds de DH contre 5,3 Mds en 2009. Le résultat d'exploitation a atteint -80 MDH contre 347 en 2009. L'Ebitda est de 202 MDH contre 596 en 2009. Le résultat net est de -54 MDH contre 296 MDH en 2009. En ce qui concerne les résultats consolidés, le chiffre d'affaires a enregistré une baisse, passant de 5,4 Mds de DH en 2009 à 4,11 Mds en 2010. Le résultat net consolidé a accusé un retrait s'établissant à -18,5 contre 348 MDH en 2009. Les capitaux propres consolidés ont atteint 2.165,8 MDH contre 2.442,4 en 2009. L'analyse de la situation financière laisse entrevoir une baisse à fin 2010 : la trésorerie s'est établie à - 272.408 MDH à la fin de l'année écoulée. Quant aux perspectives, Sonasid table sur la sortie de crise du marché mondial de la sidérurgie. Cela pourrait relâcher la pression sur le marché national dans lequel est également attendue la reprise du marché de la construction pour le second semestre 2011. Au regard de ce nouveau contexte favorable et des enseignements tirés du passé récent, Sonasid projette de conforter ses fondamentaux et avantages compétitifs (coûts de transformation, intégration aciérie, broyeur, armatures…). Le sidérurgiste compte, par ailleurs, adapter sa stratégie commerciale aux nouvelles donnes du marché domestique.