Les résultats de lenquête menée par lOCIEM ont été pessimistes. LObservatoire de la compétitivité du Maroc relevant du département de lIndustrie a dressé ses constats auprès dun échantillon dentreprises représentatif du tissu industriel national. Lenquête réalisée par lOCIEM a abouti à des conclusions décevantes pour lannée 2003. Daprès les résultats de lenquête, les obstacles bloquant le développement industriel au Maroc relèvent des contraintes signalées par les chefs dentreprises. Lesdites contraintes sont inhérentes de façon invariable au poids de la fiscalité, à la concurrence déloyale, à la pratique de la corruption et à la difficulté de faire valoir les droits légaux. Autrement dit, ces facteurs qui entravent le redressement des indicateurs macro-économiques nécessitent une action plus poussée de la collectivité publique. LObservatoire a pu ainsi noter que, sagissant des facteurs qui situent le Maroc dans la catégorie des pays « à résultats intermédiaires tranche inférieure », il y a eu un recul par rapport à 2002. Certes, «le climat dinvestissement place le Maroc dans la catégorie des pays à résultats intermédiaires tranche supérieure », mais les divers indicateurs sur lesquels notre pays mise énormément évoluent très lentement. Ceci est valable pour le taux danalphabétisme qui persiste à 52,2%, la part des biens déquipement dans les importations totales (20,1%), de même que pour le nombre dordinateurs pour 1.000 habitants qui ne dépasse guère les 1,3%. Les mêmes remarques pessimistes sont valables pour le commerce extérieur. LOCIEM précise que « le Maroc a enregistré de faibles performances en 2003. Ceci est dû au recul de la part des exportations manufacturières des entreprises, aux changements du marché (4,9/10) et à labsence de la dynamisation dune culture marketing (4,5/10) ». Quelques points positifs ont été malgré tout repérés par lOCIEM dans son enquête 2003. Ils concernent principalement «le dynamisme financier constaté avec les réserves en devises qui ont représenté en fin 2002 léquivalent de 8,5 mois dimportations de biens de services, de même que la dette extérieure qui na représenté en fin décembre 2002 que 35,7% du PIB au lieu de 42,6% au terme de lannée précédente ». Y. B. Encadré Déjà des prévisions pour 2005 ! Les récentes prévisions du ministère des Finances et de la Privatisation révèlent que le taux de croissance de léconomie marocaine atteindrait, en 2005, 3%. Le département de Fathallah Oualalou a responsabilisé davantage le comportement « hésitant » des consommateurs. Alors que lOCIEM, à lissue de son enquête, considère que « la fiscalité, la concurrence déloyale, la corruption et la difficulté de faire valoir les droits légaux » sont des facteurs qui sont liés directement aux grandes administrations de lEtat et au rendement de la Justice marocaine. Linvestissement demeure certainement un outil primordial pour relancer les secteurs actuellement en crise de croissance, mais son impact restera relatif. Lopérationnalité des fonds injectés aux grands chantiers actuellement ouverts oblige, par conséquent, les responsables à plus de lucidité et de courage pour mettre en application les dispositions contenues dans la loi sur la concurrence. Il ne faut surtout pas oublier que le grand défi du Maroc réside dans la réduction du chômage. Actuellement, le rythme de la demande demploi est celui de 300.000 par an. Avec le taux de croissance actuel et les perspectives quil laisse entrevoir, on ne pourra certainement pas sattendre à un miracle... !