L'Observatoire de la compétitivité internationale de l'économie marocaine (OCIEM) vient de rendre public son rapport annuel sur le potentiel marocain. En se fondant sur un certain nombre de facteurs, l'OCIEM évalue dans son rapport annuel la compétitivité de l'économie nationale, en inscrivant cette évaluation dans une perspective comparative avec un échantillon d'une quinzaine de pays. Si au niveau du dynamisme financier, le Maroc a réalisé de bons résultats au cours de l'année écoulée, ce n'est pas le cas pour le dynamisme du marché domestique, du commerce extérieur, des ressources humaines et des infrastructures physiques et institutionnelles. Pour ces facteurs, le Maroc a été classé parmi les pays à résultats intermédiaires de la tranche inférieure. Par contre, le pays a été classé parmi les pays à résultats intermédiaires de la tranche supérieure pour le dynamisme macro-économique et le développement technologique. L'évaluation de cette compétitivité s'est faite sur la base d'un ensemble d'indicateurs qualificatifs formant sept facteurs déterminants de compétitivité. Sur le plan macro-économique, le Maroc améliore sa position au titre de la présente observation. Cette progression ne doit toutefois pas être comprise comme une croissance absolue des résultats du Maroc pour l'ensemble des indicateurs caractérisant le facteur, mais plutôt comme une croissance relative dans une conjoncture où la majorité de pays de l'échantillon, y compris le Maroc, affichant des résultats à la baisse pour ces indicateurs. Les résultats sont tirés vers le haut par une perspective de croissance du PIB réel de l'ordre de 4,5 % lui conférant le deuxième rang au sein de l'échantillon et une bonne maîtrise de l'inflation dont le taux moyen sur la période 1990-2001 s'établit à 1,24 % et place le Maroc à la tête de l'échantillon pour cet indicateur. Par contre, pour la troisième fois consécutive, la composante ressources humaines ne connaît pas d'amélioration notable. Cette stagnation est due principalement à l'évolution lente des indicateurs caractérisant ledit facteur. Le taux d'analphabétisme élevé (48,3 %) vaut au Maroc la dernière position de l'échantillon de comparaison.