L'appréciation de la compétitivité des entreprises marocaines dépend aussi de facteurs exogènes avec lesquels évoluent les opérateurs. La dernière enquête de structure, publiée par la Direction de la Statistique, dont une analyse a été réalisée par le Centre Marocain de Conjoncture, s'est fixé comme objectif de poser une meilleure appréhension des « transformations au niveau de la structure des coûts et leur incidence sur la compétitivité ». C'est en ces termes que la dernière parution du Centre commente les travaux de la Direction. L'enquête de structure étale ses recherches sur près d'une dizaine d'années. Son analyse permet de se pencher sur les différentes évolutions de la production et des concepts pouvant apporter des explications. L'étude donne une redéfinition de la notion de compétitivité. Elle repose sur celle adoptée par l'Observatoire national de la compétitivité, qui lui a permis de donner, une appréciation annuelle sur l'évolution du potentiel compétitif de l'économie nationale, indique-t-on de même source. C'est carrément d'une nouvelle approche qu'il s'agit. En dehors, des critères d'appréciation de la compétitivité au sein de l'entreprise, basés sur la capacité de réalisation d'une certaine profitabilité, d'autres facteurs interviennent. Il est question notamment de la spécificité de l'environnement dans lequel s'activent les opérateurs. On apprend dans cette même publication, que cette approche s'intéresse d'abord à « la dynamisation macroéconomique et financière ». Elle se conçoit à partir des indicateurs de croissance, de l'investissement, de la politique économique et des équilibres financiers. Dans un second temps, les facteurs sont inhérents au « potentiel du marché intérieur et des capacités d'exportation ». En pratique, le premier des résultats donne lieu à un indicateur de synthèse qui permet de positionner l'économie nationale par rapport à un panel de pays concurrents selon le facteur retenu. Sur le plan des chiffres, le secteur industriel a enregistré une production globale de 170 milliards de DH en 1998. Les mutations, c'est au niveau de la structure des coûts qu'elles se sont fait sentir. En effet, comme il est annoncé, «le poste des matières premières a considérablement augmenté par comparaison avec les données relatives à l'année 1985 ». Le poste relatif aux coûts, comme le souligne le support, est lié au développement des activités de transformation et de valorisation des ressources agricoles et minières. L'évolution aurait enregistré depuis 1985, un taux moyen de 7,5% par an. L'autre aspect de cette rubrique, consiste en celle des charges salariales. Ces données restent déterminantes dans l'analyse de la compétitivité. Par rapport à 1985, ce poste a connu une augmentation notable depuis 1998. Ce poste reste un élément incontournable dans l'appréciation du potentiel compétitif de l'économie marocaine.