Les 20 mesures du Patronat au cœur d'un débat. La vision 2020 de la CGEM prévoit la création de 2,5 à 3,5 millions de postes d'emploi durant la période allant de 2011 à 2020. Il y a quelques semaines, avant la manifestation du 20 février et plus exactement après le déclenchement des révoltes dans les pays arabes, le patronat avait communiqué sur une vingtaine de mesures au profit de l'emploi des jeunes diplômés. Des mesures qui essaient de jeter les ponts entre le milieu de l'entrepreneuriat et celui éducatif. Ces mesures touchent également le volet fiscal. Durant la conférence de presse, J. Belahrach, président de la Commission Emploi et relations sociales, a déclaré que ces mesures seront bientôt soumises aux pouvoirs publics pour en débattre. Il est temps aujourd'hui de mettre cette préoccupation au centre du débat national auprès de l'ensemble des acteurs de notre pays –en particulier les opérateurs économiques et politiques et les partenaires sociaux- et de les mettre en face de leurs responsabilités. Il n'est plus question de mettre le destin de nos jeunes entre les mains des seuls investisseurs étrangers. «Ils sont importants pour l'avenir de notre pays, mais ils doivent être également relayés par une dynamique nationale que nous pourrions appeler civisme économique : investir, payer ses impôts, créer des emplois durables, respecter la législation en vigueur et installer un climat de confiance avec les partenaires sociaux, les salariés et l'administration» a tenu à préciser J. Belahrach. Récemment, la CGEM avait examiné avec les membres du gouvernement les vingt mesures dans la perspective de l'élaboration de la charte de l'emploi. Au cours de cette rencontre avec les ministres de l'Economie et des Finances, de l'Emploi et de la formation professionnelle et du Commerce extérieur, et du ministre chargé des Affaires économiques et générales, la délégation de la CGEM avait partagé des réflexions sur les propositions visant la mise en œuvre de la Vision 2020. Cette dernière prévoit la création de 2,5 à 3,5 millions de postes d'emploi durant la période allant de 2011 à 2020. Selon M. Horani, président de la CGEM «ces propositions constituent une base de dialogue avec le gouvernement et les partenaires syndicaux pour élaborer et signer, dans les plus brefs délais, la charte nationale de l'emploi que le patronat avait proposée et qui détermine les engagements de chaque partie. D'après lui, de telles mesures ne sont pas le fruit d'une approche conjoncturelle, mais chaque mesure ou action devra être inscrite dans un cadre plus global. A titre d'exemple, la création des postes d'emploi requiert un certain nombre de conditions dont un environnement propice favorisant la compétitivité des entreprises et l'attractivité des investissements. Idem, l'entreprise est appelée à jouer pleinement son rôle de formateur pour assurer la qualification des chômeurs dont les compétences ne sont pas en adéquation avec les besoins du marché de l'emploi. J. Rahmani, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, a indiqué que la réunion sera également l'occasion d'examiner les propositions présentées par la CGEM visant la promotion de l'emploi en vue d'accompagner les plans sectoriels dans les divers domaines. Cette réunion étudiera également la possibilité de créer des commissions communes pour approfondir l'étude de ces propositions qui peuvent constituer une base de dialogue lors de la troisième rencontre sur l'emploi que le ministère compte organiser cette année. Il est temps de permettre à l'entreprise, par de nouveaux moyens, de recruter de jeunes diplômés, de développer la formation et donc l'employabilité de ses collaborateurs.