Objectif final: Créer entre 2,5 et 3,5 millions de postes d'emploi durant la période 2011-2020 La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a examiné, lundi à Rabat, avec des membres du gouvernement les vingt mesures présentées par le patronat, en février dernier, dans la perspective de l'élaboration d'une charte d'emploi. Lors de cette réunion tenue avec les ministres de l'Economie et des finances, de l'Emploi et de la formation professionnelle, du Commerce extérieur et du ministre chargé des affaires économiques et générales, la délégation de la CGEM a échangé des points de vues sur les propositions visant la mise en œuvre de la «vision 2020», qui prévoit la création de 2,5 à 3,5 millions de postes d'emploi durant la période allant de 2011 à 2020. Dans une déclaration à la presse peu avant la réunion, le président de la Confédération, Mohamed Horani, a indiqué que ces propositions constituent une base de dialogue avec le gouvernement et les partenaires syndicaux pour élaborer et signer, dans les plus brefs délais, la Charte nationale d'emploi que le patronat avait proposé et qui détermine les engagements de chaque partie. Ces mesures proposées «ne sont pas le fruit d'une approche conjoncturelle», a-t-il ajouté, soulignant que chaque mesure ou action devra être inscrite dans un cadre global. La création des postes d'emploi requiert un certain nombre de conditions, dont un environnement propice favorisant la compétitivité des entreprises et l'attractivité des investissements, a-t-il dit, relevant que le Maroc est capable de créer entre 2,5 et 3,5 millions d'emplois additionnels à l'horizon 2020. Il a aussi noté que la formation et l'emploi sont au centre des propositions présentées par la CGEM, aussi bien la formation professionnelle que la formation au sein des entreprises, afin de permettre à l'entreprise de jouer pleinement le rôle de formateur pour assurer la qualification des chômeurs, dont les compétences ne sont pas en adéquation avec les besoins du marché de l'emploi. «L'entreprise doit assurer la fonction de qualification, à côté du rôle central de l'Etat dans ce domaine, sans que cela ne nuise à la compétitivité de l'entreprise», a-t-il soutenu. La réunion a été l'occasion d'examiner les propositions présentées par la CGEM visant la promotion de l'emploi en vue d'accompagner les plans sectoriels dans les divers domaines. Il s'agit aussi d'étudier la possibilité de créer des commissions communes pour approfondir l'étude de ces propositions, qui peuvent constituer une base de dialogue lors de la troisième rencontre sur l'emploi que le ministère de l'Emploi compte organiser cette année. Les propositions formulées par la CGEM englobent plusieurs mesures prévues dans la «vision 2020», notamment la mise en place d'un contrat de première expérience (Baccalauréat + 2) et d'intégration professionnelle (Bac + 3 et plus), des mesures réservées aux handicapés, outre la réforme du code du travail. Ces mesures visent, entre autres, le renforcement de l'adéquation offre et demande sur le marché du travail, l'accélération de la réforme du contrat de formation et le renforcement des liens entre les universités et les entreprises.