Villa des Lilas apporte une capacité additionnelle de 25 lits psychiatrique à une ville en manque. Le Dr Hachem Tyal a dû surmonter toutes les entraves de la loi N° 10-94 pour concrétiser ce projet. C'était un grand jour que ce samedi 12 février pour la médecine privée. En effet, ce jour-là ouvrait ses portes à Casablanca la première clinique privée spécialisée en psychiatrie baptisée Villa des Lilas. Derrière cette initiative, le Dr Hachem Tyal, soutenu par d'autres praticiens, un homme d'affaires et son épouse. L'ensemble a refusé de lâcher prise face à la loi N° 10-94 relative à l'exercice de la médecine et qui stipule qu'en cas de création d'une clinique un bloc chirurgical est obligatoire. De plus, il faut avoir une garantie solide pour accéder au financement bancaire. Et les efforts mutuels, en plus du soutien de la ministre de la Santé, ont fini par porter leurs fruits. Construite sur une superficie de 1.250 m2, Villa des Lilas comprend trois unités standard d'hospitalisation psychiatrique ouvertes et une unité de soins psychiatriques intensifs réservée au traitement de troubles mentaux graves. Cette nouvelle structure est ouverte à tous les psychiatres autorisés à exercer au Maroc ainsi qu'à ceux du secteur public, dans le cadre de leur temps plein aménagé. Des gardes et des astreintes permettent une disponibilité de psychiatres tous les jours et 24h/24. La clinique compte 25 lits dans 24 chambres individuelles en plus d'une salle de soins intensifs. Pour ce qui est de l'hospitalisation de jour, la clinique dispose d'une quinzaine de places. Ce service permet de recevoir des patients adressés par un psychiatre exerçant ou non au sein de la clinique. Au-delà de tous les aspects précités, le plus important à noter est que cette clinique, malgré une capacité additionnelle, est déjà saturée dans une ville qui compte plus de 5 millions d'habitants. Et c'est le cas un peu partout au Maroc. Un besoin réel se fait sentir quand on sait que 1 % des Marocains souffre de schizophrénie et 1% de troubles bipolaires… et surtout que 10% à 20 % de Marocains ont fait, font ou feront une dépression sévère dans leur vie.