Au terme des huit premiers mois de l'année en cours, les recettes fiscales ont dépassé 127 Mds de DH, soit un taux de croissance de plus d'un quart. La TVA vient en tête de la liste des impôts en terme de recettes, soit plus de 42 Mds de DH. Le Fisc fait le plein ! En effet, l'analyse de la situation des charges et ressources du Trésor, pour les huit premiers mois de l'année 2008, fait ressortir un excédent budgétaire de 7,2 Mds de DH. Ainsi, les recettes ont connu une nette amélioration par rapport à l'année précédente. En enregistrant un taux de croissance de 25,3%, leur progression est plus accélérée que celle des dépenses, ces dernières ayant subi une forte décélération à cause du gonflement du budget de compensation. Au terme des huit premiers mois, les recettes fiscales ont dépassé les 127 Mds de DH, soit un taux de réalisation de 87% des prévisions du budget de 2008. Cette hausse est due, en grande partie, à la hausse des revenus relatifs aux impôts directs, plus de 38%. En terme de croissance, le produit des impôts indirects, chiffré à 54,6 milliards, s'est renforcé de près de 20% et arrive en deuxième position Et si la taxe sur la valeur ajoutée a généré un montant de 42,1 milliards, en hausse de 25,6%, les rentrées de la taxe intérieure de consommation n'ont progressé que de 4,1%. L'impôt sur les sociétés bat des records L'impôt sur les sociétés a détrôné l'impôt sur le revenu en matière de recettes en 2007. Cette tendance s'est confirmée pendant les huit premiers mois de l'année en cours, de sorte que les recettes de l'IS ont augmenté de 65,7% pour atteindre 32,4 Mds de DH. Soit un taux de réalisation de 110,2%. Par contre, les recettes procurées par l'impôt sur le revenu, d'un montant de 22 milliards, se sont accrues de seulement 13%. La baisse des taux d'abattement de l'IR a favorisé cette stagnation. Pour leur part, les recettes non fiscales, elles, ont connu une quasi-stabilité à 10,6 milliards, recouvrant ainsi une baisse de 8,7% du produit de monopole et une hausse de 9,3% des autres recettes. Dans ce contexte, les recettes ordinaires ont totalisé plus de 139,5 Mds de DH, soit une hausse moyenne de 22,2%. Il faut rappeler que le Maroc a initié, ces dernières années, une nouvelle politique fiscale dont l'objectif est la baisse de la pression fiscale en terme d'impôts directs. Les répercussions de cette initiative, en matière de baisse des recettes, se feront ressentir de plus en plus, dès la fin de l'année 2008 et le début de l'année 2009, suite à l'application effective des nouveaux taux. Et dans ce contexte, caractérisé par l'augmentation prévue des dépenses publiques pour accroître la demande interne et la stagnation des droits de douane, une baisse des taux de la TVA est difficilement envisageable.