* Les produits de l'émission obligataire serviront à financer le doublement de la voie entre Nouasseur et Jorf Lasfar et à rembourser par anticipation un prêt de la BAD. * Les souscriptions démarrent aujourd'hui, jeudi 14 décembre. LOffice national des chemins de fer sollicite le marché des capitaux. L'ONCF vient en effet d'émettre un emprunt obligataire d'un montant global de 1,33 Md de DH. L'opération, orchestrée par CDG Capital, consiste en l'émission de 13.300 obligations d'une valeur nominale de 100.000 DH chacune. Elle est scindée en deux emprunts, dont le premier comprend deux tranches d'un montant de 400 MDH chacune, soit 4.000 obligations cotées à la Bourse de Casablanca et 4.000 obligations non cotées. Avec une maturité de 15 ans et un taux d'intérêt entre 4,15 et 4,30%, ces deux tranches sont assorties chacune d'une prime de risque de 65-80 points de base. Par ailleurs, le remboursement de l'emprunt I sera garanti par un nantissement de premier rang portant sur les créances professionnelles détenues par l'ONCF à l'encontre de l'OCP en vertu du 5ème avenant de la convention de transport signée entre les deux parties en date du 26 janvier 2005. En effet, pour poursuivre sa politique de développement, le Groupe OCP envisage d'augmenter le transport de phosphates sur l'axe Khourigba-Jorf Lasfar de 2,8 millions de tonnes par an à partir de janvier 2007. Mais comme ce tronçon (une ligne à une voie), d'une capacité annuelle maximale de 8,5 millions de tonnes, est actuellement saturé, l'OCP et l'ONCF ont convenu un accord commercial au terme duquel ce dernier procèdera au doublement de la voie entre Nouassser et Jorf Lasfar. Ce programme, d'un montant de 800 MDH, devrait in fine permettre à l'OCP le transport d'un tonnage annuel minimum de 16 millions de tonnes. Néanmoins, comme le souligne la note d'information, «en contrepartie, l'OCP accepte de payer une somme dite «plus-value annuelle» d'un montant annuel de 42 MDH». Cette somme, sujette à révision en fonction des conditions financières obtenues par l'ONCF pour le financement de l'investissement susvisé, sera payée annuellement sur une durée de 15 ans et indépendamment de la facturation mensuelle de transport. En ce qui concerne l'emprunt II, le montant de l'émission s'élève à 530 MDH, soit 5.300 obligations non cotées. Bénéficiant d'une garantie de l'Etat, sa maturité est de 15 ans pour un taux d'intérêt de 3,70% et une prime de risque de 20 pbs. Les fruits de cette opération serviront à rembourser par anticipation un prêt contracté auprès de la Banque africaine de développement d'un montant de 61 millions de dollars US, soit l'équivalent de 530 MDH. Cette démarche permettra à l'Office de se prémunir contre les risques de change et de taux, puisque le prêt de la BAD est libellé en devises. Il faut, à ce titre, souligner que le taux d'intérêt de la BAD (Libor +0,5%) a accusé une forte hausse entre juillet 2003 et juillet 2006, passant d'une période à l'autre de 1,7 à 5,1%. Parallèlement, le financement sur le marché local avec un taux fixe, fera bénéficier l'ONCF de la baisse des taux enregistrée actuellement sur le marché et le prémunira contre le risque de change. A rappeler que la période de souscription pour cette opération s'étale du 14 au 15 décembre courant.