* La Banque Africaine du Développement (BAD) a approuvé le financement du deuxième volet du Programme d'appui à la réforme de l'administration publique (PARAP). * Cette nouvelle intervention de la BAD vise essentiellement à maîtriser l'évolution de la masse salariale et à améliorer l'efficacité de la gestion budgétaire. Le programme de réforme de l'Administration a été lancé en 2003 au Maroc avec plusieurs axes primordiaux. Le PARAP est en effet à la fois un outil visant à redéfinir les missions de l'Administration marocaine et un cadre qui retrace le contexte général des dépenses. Il faut relever que la maîtrise de la masse salariale dans la Fonction publique, par la réduction de son poids par rapport au PIB, a été au centre des préoccupations depuis le lancement de ce programme d'appui. La politique des départs volontaires répondait en fait à ce souci de renforcer l'efficacité de l'Administration dans son fonctionnement interne. Les chantiers de la réforme bénéficieront du concours financier de la BAD à hauteur de 85 millions d'euros. L'actuel souci est de «renforcer la gestion des finances publiques et s'appuiera sur la mise en place d'un cadre de dépenses à moyen terme, l'introduction de dispositifs de globalisation des crédits, le renforcement de l'audit interne et du contrôle de performance». C'est dire qu'outre les objectifs à caractère budgétaire, le souci d'améliorer le contrôle au sein de nos administrations reste aussi présent. Il faut remarquer que «la rationalisation de la gestion des ressources humaines» envisage plusieurs objectifs. A commencer par ceux relatifs à la maîtrise des effectifs (chose faite), la révision du système de recrutement, la réforme du système de promotion, de rémunération et de formation et la protection sociale des fonctionnaires. Ces objectifs étaient déjà présents dans le cadre du Plan de développement économique et social achevé en 2004 et qui avait coïncidé avec la première partie du PARAP. Il faut remarquer que le montant accordé sera financé conjointement par la BAD, la Banque mondiale et l'U.E. Sa durée de réalisation est estimée à 18 mois. Avec cette nouvelle contribution, la BAD rehausse ses engagements au Maroc depuis son commencement dans les années 70 à près de 43 milliards de DH pour 91 opérations différentes. Il faut aussi souligner que depuis l'institutionnalisation d'un département ministériel dédié à la réforme administrative, les responsables marocains semblent vouloir centrer tous les efforts afin de mieux contrôler le déroulement du processus. Il faut relever aussi que la formulation de la stratégie de réforme se base sur les idées-clés contenues dans la Lettre Royale du 9 janvier 2002 et la circulaire du Premier ministre du 25 décembre 2001 ; la qualification des ressources humaines et le développement de leur mode de gestion se trouvant au cur des priorités.