La station balnéaire de Sidi Abed est bloquée par des procédures judiciaires sans fin. En attendant, la ville a affiché complet en août. Plus de 95% des visiteurs de cette région sont des touristes nationaux. La saison estivale a été courte pour les hôteliers d'El Jadida. L'activité touristique a considérablement ralenti durant ramadan pour reprendre de plus belle dès la fin du mois sacré.
El Jadida reste une destination très appréciée par les touristes nationaux. Le mois d'août a été très animé avec l'organisation du festival de musique Al Jawhara et du moussem Moulay Abdellah, avec plus de 1.800 cavaliers pour sa fantasia. Les hôtels, toutes catégories confondues, et même les locations chez l'habitant affichaient complet. L'activité a été ainsi très bénéfique aux opérateurs et aux habitants désirant arrondir leur fin de mois pour se préparer à la rentrée solaire. De par sa vocation, El Jadida manque encore d'infrastructures adaptées destinées aux familles.
En effet, 95% des visiteurs de cette région sont des touristes nationaux provenant des différentes régions, et essentiellement de Marrakech, Béni Mellal, Casablanca, Rabat et Fès. Selon les estimations des professionnels du secteur, El Jadida aurait accueilli plus de 2 millions de visiteurs durant cette courte période. «Cependant, il faudrait penser à réhabiliter et à renforcer les infrastructures de base, notamment les routes et les parkings», a noté un opérateur. La région reste une destination privilégiée par les touristes nationaux. Le projet touristique du ministère, (projet qui rentre dans le cadre du plan Biladi), dans la station balnéaire Sidi Abed, tarde à se concrétiser à cause d'interminables procédures juridiques. La réalisation de cette station, d'un coût initialement estimé à 331 MDH, pourrait offrir une capacité additionnelle de 4.400 lits. Pour leur part, les grands projets annoncés dans la vision 2012 tardent à se concrétiser.
Le contrat-programme régional (CPR) de Doukkala-Abda préconise d'investir dans des projets de valorisation du littoral et de mise à niveau globale de l'environnement urbain. Selon le plan, pour concrétiser son ambition et son positionnement touristiques, la région de Doukkala-Abda devra accroître sa capacité de 7.182 lits additionnels dans l'objectif d'accueillir près de 736.000 touristes à l'horizon 2020. À cet effet, un programme de 59 projets touristiques a été arrêté par les parties prenantes. Selon les projections, ces projets nécessiteraient une enveloppe globale de l'ordre de 7,34 MMDH, dont 84% seraient portés par le secteur privé. La satisfaction des besoins en ressources humaines dans la région, estimés à environ 2.773 emplois à l'horizon 2020, est également programmée dans le cadre de ce CPR. Les projets structurants répartis en 4 volets visent le développement d'une offre d'animation variée complétant les infrastructures touristiques existantes. Ce programme se traduit par le projet de création d'un centre équestre à El Haouzia, dans la province d'El Jadida. Ce projet consiste en le développement, sur un site intégré, d'une écurie, d'un hippodrome, d'une académie du cheval, d'un centre de recherche en élevage et d'un dôme pour l'organisation régulière de spectacles et d'animations. Le deuxième projet concerne le programme «Azur 2020». Selon le CPR, la deuxième phase de la station touristique de Mazagan constitue aussi un projet structurant pour la région. L'objectif est ainsi de mettre en place deux nouveaux hôtels, d'une capacité totale de 1.600 lits et 100 unités résidentielles, représentant une capacité de 600 lits additionnels. La phase suivante vise la construction d'un hôtel 5* (d'une capacité de 1.100 lits), de 396 unités résidentielles d'une capacité de 2.376 lits et d'un nouveau parcours de golf de 18 trous. D'après des estimations, ce projet nécessitera un investissement total estimé à 2 MMDH. Enfin, un programme écologique vise la préservation des plages et des embouchures d'Oum Errabiaâ et de Sidi Sari, à travers la désignation de leurs localisations respectives dans les documents d'urbanisme en tant que zones à protéger.
Par ailleurs, et afin de compléter l'offre touristique de la région, 55 projets complémentaires s'ajouteront aux projets structurants. Ils seront développés dans le cadre des programmes «animations, sports et loisirs», «éco/développement durable», «niches à forte valeur ajoutée», «patrimoine et héritage», ainsi qu'à travers d'autres projets ayant trait au tourisme.