La station balnéaire de Sidi Bouzid' considérée la meilleure au Maroc, est, aujourd'hui, une agglomération en constante évolution. Tout le monde en veut, tout le monde se l'arrache. À telle enseigne que la petite station, qui a fait le bonheur des estivants des décennies durant, se transforme en une ville à part entière. Les chantiers fleurissent à tout bout de champs. L'urbanisme y a même pris des allures plutôt étranges. Ce ne sont plus des bungalows qu'on y construit. Mais bel et bien d'immenses villas et des bâtisses laides ne respectant guère la loi urbanistique marocaine si bien que le charme de la localité en a pris un sérieux coup. Inutile de mentionner que Sidi Bouzid et El Jadida ne font plus qu'une seule entité. La fièvre de la croissance qui a touché «San Bouzid» aura, tout de même, contribué à la promotion du site. On notera la création de nouvelles unités touristiques, palliant la carence enregistrée en ce sens. Maisons d'hôtes et restaurants ont poussé un peu partout. Malheureusement, ils encouragent la dépravation et la prostitution, au su et au vu des autorités compétentes sans n'être nullement interpelés, plutôt que de contribuer à la promotion du tourisme local et régional. Pleine à craquer, la grande fraîcheur des eaux de sa plage n'empêche pas les estivants de l'envahir. Plutôt calme le reste de l'année, Sidi Bouzid se transforme en une grande ruche en été. Attirant les familles, cette petite station balnéaire séduit par la beauté du site et ses belles vagues. Elle séduit également les estomacs cupides. Autorités locales, de tout rang, et élus considèrent cette localité « une poule d'œufs d'or ». Cette cupidité a grandi avec l'introduction de nouvelles activités telle la location de jet- ski ou de planches à voile ou des parasols et avec l'implantation de commerces qui sont en ascension continue. La découverte de « cette mine d'or » fut découverte dans le temps de l'ex- puissantisme ministre de l'Intérieur de feu SM le Roi Hassan II quand il avait autorisé l'exploitation gratuite de certains biens des collectivités locales tels les parkings de stationnement des véhicules aux associations de jeunes diplômés chômeurs. Une façon de combattre le chômage et surtout de calmer les esprits de cette frange de citoyens lésés. A l'époque l'association de la commune rurale de Moulay Abdellah était présidée par l'actuel 1er vice- président de la dite commune et dont ont profité quelques membres qui continuent à jouir, de manière obscure, de quelques avantages telle l'exploitation des douches. Certaines mauvaises langues avancent que c'est toujours le 1er vice- président tire toujours les ficelles. Dernière trouvaille de ce lobby est la location exclusive au toujours même exploitant (sic) des douches des parasols. Une façon de couper l'herbe sous les pieds à d'autres jeunes qui profitent de cette saison pour, d'une part, subvenir à leurs besoins et pour, d'autre part, se préparer à leur prochaine saison scolaire. Dont certains sont autorisés légalement par les autorités provinciales conformément à la Charte communale. La commune prétend avoir lancé, dans les règles de la loi, un marché. Mais paradoxalement seul « ce manitou » des douches qui a eu connaissance de ce marché « de la main de Dieu ». Car si ce marché a été vraiment public, c'est des dizaines de personnes qui auraient participé. Parce que c'est une juteuse manne qui mérite la peine d'y contribuer. Et puis, d'après des responsables de la Délégation de l'Equipement, la plage n'est pas une propriété communale pour que la commune se permette de la louer. De ces données, il y a vice de forme et le marché est, selon des experts, non- réglementaire. Aussi les autorités compétentes doivent- elles agir en conséquence pour mettre un terme à cette mascarade. Surtout que cet attributaire veut obliger les habitués de la location des parasols et des autres accessoires balnéaires à lui verser pas moins de 5 millions de centimes chacun s'ils veulent s'adonner à leur activité. Multipliez cette somme par au moins 15 et vous constaterez le gain dont jouira cette personne qu'il ne manquerait pas de partager avec ses comandataires ! Ceci étant, la beauté du site est toujours à l'ordre du jour et il fait toujours bon d'y être. Savourer les marches nocturnes sur la jetée, ou, tout simplement, prendre un bain de minuit, autant de choses où l'on s'impliquerait avec un réel plaisir. Cependant, toutes les bonnes choses ont une fin. Qu'à cela ne tienne, le Saint ne nous aura pas laissé sur notre faim ! L'aube se lève sur Sidi Bouzid et il est temps de lever le camp, histoire de toucher la dernière étape d'un périple merveilleux. Un autre Saint, plus ancestral, est en train de s'impatienter