Une extension sur 80 ha supplémentaires pour une nouvelle zone industrielle d'El Jadida a été délimitée par une étude portée par l'Agence urbaine. «La projection de cette zone dans le prolongement de celle existante actuellement est une action fondamentale dans la consolidation des acquis de la ville dans le domaine industriel, et un choix stratégique pour promouvoir davantage le développement de ce secteur». En effet, l'essor socio-économique que connaît la ville d'El Jadida a fait de celle-ci un pôle attractif qui suscite l'intérêt aussi bien des investisseurs que de la main-d'œuvre. Autant de facteurs qui font que la zone industrielle actuelle de la ville de 117 ha, créée en 1976, et qui compte quelques 90 unités, se trouve de plus en plus saturée et ne peut plus répondre aux demandes croissantes en matière de lots industriels équipés. «C'est pour répondre à cette problématique que le plan d'aménagement de la ville d'El Jadida a prévu l'extension de la zone industrielle existante sur environ 80ha». Cette initiative s'inscrit dans la continuité des actions menées d'une part à l'échelle nationale, relatives au développement industriel, dans une vision d'homogénéité, d'intégration et de développement durable, et d'autre part à l'échelle provinciale pour accompagner le développement du port de Jorf Lasfar et son projet d'extension. Le nouveau site est délimité sur des terrains privés et sur le territoire de la commune rurale de Haouzia à la limite d'El Jadida, sur la route nationale 1, au sud de la zone industrielle existante et en allant vers Marrakech. Les orientations stratégiques sont ainsi élaborées dans un espace envisagé pour un projet intégré. La concrétisation de ce projet permettrait de satisfaire les besoins sans cesse croissants des investisseurs car l'actuelle zone industrielle de la ville, dont la création remonte en effet à 1976 est arrivée à saturation. La zone comporte 376 lots dont 370 sont attribués à 206 bénéficiaires. Des regroupements de lots ont été ainsi effectués afin d'étendre les activités industrielles. Selon l'étude, ce regroupement n'était pas sans conséquence sur l'organisation et le fonctionnement de l'actuelle zone. Les équipements, l'électricité, le réseau d'assainissement liquide et les structures dans leur globalité souffrent en effet de détériorations et de dysfonctionnements récurrents et ne sont plus adaptés au fonctionnement de cet espace. Le SDU (Schéma directeur urbain) d'El Jadida conforte et consacre le choix de l'industrie comme étant une vocation déterminante et table sur l'extension de la zone industrielle comme vecteur de développement. Ainsi l'objectif de l'aménagement de ces nouveaux espaces, via cette extension sur 80 ha, est de stimuler le développement industriel d'El Jadida en tant que plateforme technologique attractive et d'améliorer sa position économique dans son contexte régional et national. Ladite zone d'extension est destinée à l'activité industrielle de deuxième et de troisième catégories, ainsi qu'aux services d'accompagnement. Dans le but d'une composition fonctionnelle et complémentaire des activités pour faire de la zone d'extension un parc industriel intégré, l'étude préconise des aménagements selon les secteurs avec des espaces prévus principalement pour des pôles de production, de logistique, des services d'accompagnement et des showrooms. Toutefois dans l'immédiat, ce projet d'extension doit faire face à des contraintes majeures. La première contrainte relève de la difficulté de libérer l'assiette foncière de l'habitat clandestin, qui dépasse les 300 ménages, en termes de coût et de temps que nécessite le relogement de ces ménages. La seconde contrainte est d'ordre foncière, elle concerne le coût d'assainissement, en plus des problèmes d'ordre juridique qui affectent la faisabilité financière de l'extension escomptée et remettent en cause l'idée même de la création d'une zone industrielle sur le site concerné. En effet, l'émiettement du parcellaire du site du projet caractérisé par des micropropriétés et la valeur vénale réelle des terrains rendent l'acquisition de l'assiette foncière très difficile et hors de portée financièrement. Les différentes opérations pour l'apurement dudit foncier et pour les différents travaux d'aménagements sont estimés selon l'étude à près de 96 MDH. Selon les prescriptions, les travaux d'aménagement de la nouvelle zone industrielle prévoient également des espaces verts et une zone de boisement. Ces espaces verts à réaliser par l'aménageur sont prévus le long de la route nationale, qui forme la façade de la zone industrielle. Les projets de construction et d'aménagement donnant sur cette route nationale seront soumis préalablement à la Commission d'esthétique, qui devra s'assurer de l'intégration du projet dans une vision de rehaussement architectural de la façade de la zone industrielle. Les showrooms et les espaces verts situés le long de cette route nationale devront participer à l'embellissement de l'entrée de la ville et par conséquent donner une nouvelle image à la future zone industrielle d'El Jadida.