A chaque rentrée scolaire, la délégation de l'éducation nationale à El-Jadida veille à faire souffrir, à la fois, le citoyen et le fonctionnaire municipal jdidi. Au lieu de se pencher sur les programmes d'enseignement, d'être à l'écoute des élèves et de leurs parents , de faciliter les procédures administratives, d'adopter une approche plutôt qualitative , et cela malgré le discours royal critiquant la situation désastreuse de notre enseignement, l'administration publique de l'éducation nationale à El-Jadida se sent non concernée et à l'occasion des réinscriptions des élèves , les administrations de tous les établissements scolaires publics, exigent, pour la simple réinscription des élèves, des pièces qui dénotent un excès de zèle, · Des extraits de naissance pour tous les élèves et de tous les niveaux
· Des engagements signés et légalisés par les parents d'élèves
Imaginez tous les parents d'élèves scolarisables, dans le public, se dirigeant tous, pendant la même période, vers les services de la commune, pour demander des extraits de naissance, conséquence : un vrai calvaire vécu et par les fonctionnaires de la commune et par les citoyens, sachant que la délégation de l'éducation nationale dispose dans ses archives des anciens dossiers des élèves. S'il est admissible de demander des extraits lors d'une première inscription du primaire ou du secondaire, néanmoins, il est inacceptable de les demander, à tous les niveaux de scolarisation, avec ce que cela génère comme tracasserie à la fois pour les parents et les fonctionnaires de l'état civil. Les responsables de la commune chargés de l'état civil , ont essayé de pallier les néfastes conséquences résultant de ce faux-problème, déjà vécu d'ailleurs l'année dernière, et ont saisi, à cet effet, en aout dernier, l'académie régionale de l‘éducation et de la formation et la délégation de l'éducation nationale , pour leur solliciter de ne plus demander aux élèves des extraits pour de simples réinscriptions, étant donné que cette décision est dénuée de tout fondement juridique et vu le gêne que cela occasionne. Les autorités locales d'El-Jadida ont été également informées. Malheureusement, ces envois sont restés lettre morte, et les responsables locaux de l'éducation nationale ont préféré de perdurer le calvaire aux citoyens et fonctionnaires communaux jdidis. Parmi les pièces demandées, un engagement signé et légalisé par les parents d'élèves, vous pouvez imaginer la file des parents devant les services de la légalisation, pour une pièce futile, ou une simple signature vaut déclaration sur l'honneur du tuteur d'élève. Une scène parmi plusieurs, une femme âgée, malgré sa maladie, a été contrainte à fournir cet engagement légalisé, a été prise par une crise d'hystérie au milieu de la foule devant le bureau de légalisation au siège du 2ème arrondissement. L'imagination ingénieuse de l'administration de l'éducation nationale traduit l'errance de ses responsables qui alourdissent et compliquent le simple droit élémentaire de l'élève à se réinscrire dans l'école publique, de tels agissements exorbitants ne s'arrêteraient même pas au calvaire annuel que vivent les parents d'élèves et fonctionnaires de la commune d'El-Jadida, mais de surcroît, ils accentueront sans doute le taux de déperdition scolaire à El-Jadida.