Un plan intégré a été élaboré pour le développement de la station balnéaire, la préservation de sa lagune et la protection de son potentiel ostréicole, pour un montant de 329,85 MDH. Une des plus belles lagunes du littoral marocain.
Dépendant de la province de Sidi Bennour, la commune d'Oualidia, est une pittoresque petite ville de la côte atlantique dotée d'une des plus belles lagunes du littoral marocain. Elle se divise en deux zones distinctes : une zone haute, longeant de part et d'autre la route menant vers Safi, et une zone basse bordant la lagune. La première est occupée par des habitations, des locaux administratifs et des services publics. Elle est en activité toute l'année.
La seconde ne s'anime que pendant la période estivale. En effet, la population, qui ne dépasse pas les dix mille habitants, oscille alors entre trente et quarante mille à cette époque de l'année. Partout où l'on parle d'Oualidia, on la qualifie de charmante station balnéaire, calme et paisible, avec sa plage, sa casbah, son port de pêcheurs et son Palais royal. Sans oublier bien évidemment ses parcs à huîtres et sa réserve de chasse. Le plan d'action vise à assurer durablement le développement de la commune. Et comme les atouts de celle-ci sont principalement sa lagune et la culture des huîtres dans les parcs occupant les berges de cette baie, le plan projette de protéger la lagune et la préservation de son potentiel ostréicole. Le site constitué par la baie ou la lagune s'étend sur 10 000 ha avec une façade continentale de 40 km. Il est hautement écologique et constitue une zone humide d'intérêt international, du fait qu'elle est un espace de reproduction et un passage de choix pour les oiseaux migrateurs en voie de disparition. Le site est régi par la convention RASMAR (du nom de la ville iranienne où a été adoptée ladite convention) qui réglemente l'utilisation rationnelle des écosystèmes en zones humides dans le but d'un développement durable. D'un autre côté, le site est réputé par la production d'huîtres de qualité qu'il faudrait préserver et développer selon les normes internationales, en termes de qualité et d'hygiène alimentaire. On y compte huit parcs ostréicoles ainsi qu'un parc à palourdes.
Le plus ancien, puisque lancé vers les années 50, produit jusqu'à 100 000 kg par an d'huîtres, en grande partie celles de l'espèce japonaise. Ce parc Ostrea, qui constitue avec deux autres les trois unités agréées pour la purification, le conditionnement et l'expédition des coquillages, dispose de son propre laboratoire, contrairement aux autres qui ont établi des conventions avec l'INRH (l'Institut national de recherche halieutique) pour effectuer les contrôles avant la commercialisation. Le confinement du sable à l'intérieur de la baie, qui communique avec l'océan par un seul passage, crée le problème de l'ensablement. Ce phénomène, ajouté à la sédimentation favorisée par le flux qui domine l'écosystème d'Oualidia, risque d'entraver l'essor de l'activité ostréicole. Des activités génératrices de revenus En mettant en œuvre les mesures appropriées pour l'amélioration de la culture ostréicole et en réorganisant les activités développées dans les alentours de la baie, on créera d'autres activités génératrices de revenus. Ainsi, en réorganisant les activités d'élevage, de production de lait et de viandes rouges ou de culture maraîchère, à l'est de la baie, on améliorera les revenus des éleveurs et des agriculteurs et on garantira la préservation de leurs emplois.