Les travaux confiés à l'entreprise marocaine Atlantic Dredging Corporation. La durée des travaux ramenée à 7 mois pour 27 millions de DH. Le but est la préservation d'une baie classée et réputée par l'ostréiculture Ca bouge tous azimuts dans la station balnéaire de Oualidia. Est ainsi prévu le lancement des travaux pour la protection de la lagune de cette station, dès début février prochain. Pour l'heure, Atlantic Dredging Corporation qui a décroché ce marché est en train d'installer ses équipements sur le site. La mission à accomplir étant celle de la construction d'une souille de récupération des boues et des déchets qui refluent dans la lagune. Un projet qui a été estimé à près de 27 millions DH et que le prestataire a sept mois pour accomplir. Au préalable, des études ont diagnostiqué la problématique du cantonnement de l'eau au niveau de la lagune et les sédiments ont été analysés sur la base d'indicateurs précis, est-il déclaré auprès de la délégation de l'Equipement. Les travaux visent à atténuer la diminution du niveau de l'eau, résultat de l'ensablement, à garantir un niveau acceptable de la qualité et de la propreté des eaux de la lagune et à en assurer la gestion. Le désengorgement de la lagune complète un plan d'action intégré élaboré sur instructions royales par différents départements ministériels et par les autorités locales de la commune de Oualidia. Ce plan d'action vise à assurer durablement le développement de cette commune, à préserver son potentiel ostréicole et à protéger la lagune en tant que site écologique et zone humide d'intérêt international, régi par la Convention RAMSAR. Ce site s'étend sur 10.000 ha, avec une façade continentale de 40 km, qui constitue un espace de reproduction et un passage de choix pour les oiseaux migrateurs en danger d'extinction. La baie de Oualidia est surtout réputée par la production d'huîtres de qualité. Il s'agit par cette action de préserver et de développer l'ostréiculture, selon les normes internationales en termes de qualité et d'hygiène alimentaire. Différents chantiers donc pour donner un nouveau souffle à cette région, mais aussi pour concrétiser la convention signée devant le roi dans ce sens. Plusieurs administrations s'étaient en effet engagées dans ce cadre. Le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime devait se charger de l'amélioration de la culture ostréicole et de la réorganisation des activités développées dans les alentours de la lagune, ansi que de l'organisation de la filière d'élevage et de production de lait, des viandes rouges (élevage sur 800 ha situés à l'est de la baie) et de la culture maraîchère. Pour sa part, le ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace procèderait à la restructuration des douars environnants et à la mise à niveau des habitations de la commune. Le département de l'Eau et de l'environnement prend en charge le financement de la décharge publique et la réalisation de la station d'épuration des eaux usées, alors que le réseau avec ses trois stations de pompage et les conduites sera développé par la Régie de distribution d'eau et d'électricité d'El Jadida (RADEEJ). Ces actions seront complétées par l'aménagement d'espaces verts et de plantations tout autour de la lagune, qui seront réalisés par le Haut commissariat aux Eaux et forêts, sans oublier les aménagements de voiries et de places publiques qu'entreprendra la commune. L'enveloppe globale engagée pour la concrétisation de ce plan, dont l'achèvement est prévu en 2012, est de l'ordre de 329,85 millions de DH.