Haro sur la Nerguila! Depuis quelques mois les autorités locales de la ville d'El Jadida mènent une lutte sans merci contre la consommation et la préparation de "la nerguila", connue dans nos milieux par " Chicha", dans les lieux publics et plus particulièrement dans les cafés qui sont devenus très nombreux à la commercialiser en raison de ses bénéfices très juteux . Cette initiative sage, à l'actif du gouverneur de la province et la première en son genre et bien ressentie, par ailleurs, par les populations doukkalies, en général, et jdidies en particulier, est venue suite à l'arrêté gubernatorial du 15 mai 2012 interdisant catégoriquement la préparation et la consommation dans les restaurants, les snacks, les cafés et dans tout établissement accueillant le public.Sont exceptés de cette mesure les établissements touristiques disposant d'une autorisation spéciale.Cette mesure, bien saluée, est arrivée suite aux nombreuses requêtes des voisinages de ces lieux à cause de la terrible odeur qui envahissait leurs domiciles.A cela, il a été constaté qu'un grand nombre de collégiennes et lycéennes avaient pris l'habitude de sécher leurs cours pour se réfugier dans un de ces lieux. Il a été rapporté, également, qu'on ne se contentait plus de servir seule la chicha; mais on y ajoutait des liqueurs alcoolisées qu'on servait à un prix fort frôlant les 300dh. Enfin, ces lieux, par la nature de ce commerce illicite, se sont transformés carrément en des lieux de débauche. Cette campagne a permis la visite de près de vingt cafés. Cinq d'entre eux ont été fermés pour une durée d'un mois sur un arrêté du président du conseil municipal. En cas d'une 3ème récidive, le propriétaire du café se voit retirer pour de bon l'autorisation d'exploitation de son commerce. Il est à signaler, par ailleurs, que plus de 3.000 pipes avaient été saisies et brûlées dans la zonz industrielle. Pour le 1er khalifa du gouverneur, Abdelhak Mchich « aucun répit ne sera donné à ces commerçants de l'illégal. Certains jouent avec nous à cache- cache. Nous les avons à l'oeil, a- t- il poursuivi. Nous ne leur accorderons aucune circonstance atténuante. La loi est faite pour être respectée." Ceci dit, espérons que cette campagne soit générale dans toute la province et qu'elle touche également les débits de boissons alcoolisées où la consommation de " la Chicha" est une chose naturelle. ***** Oualidia Enfin un plan intégré pour le développement de la cité Un plan intégré a été élaboré pour le développement de la station balnéaire, la préservation de sa lagune et la protection de son potentiel ostréicole, pour un montant de 329,85 MDH. Une des plus belles lagunes du littoral marocain. Dépendant de la province de Sidi Bennour, la commune d'Oualidia, est une pittoresque petit centre de la côte atlantique dotée d'une des plus belles lagunes du littoral marocain. Elle se divise en deux zones distinctes : une zone haute, longeant de part et d'autre la route menant vers Safi, et une zone basse bordant la lagune. La première est occupée par des habitations, des locaux administratifs et des services publics. Elle est en activité toute l'année. La seconde ne s'anime que durant la période estivale. Ses visiteurs sont estimés entre trente et quarante mille à cette époque de l'année. Quand on parle d'Oualidia, on la qualifie de charmante station balnéaire, calme et paisible, avec sa plage, sa kasbah, son port de pêche et son Palais royal. Sans oublier, bien évidemment, ses parcs à huîtres et sa réserve de chasse. Le plan d'action vise à assurer durablement le développement de la commune. Et comme les atouts de celle-ci sont principalement sa lagune et la culture des huîtres dans les parcs occupant les berges de cette baie, le plan projette de protéger la lagune et la préservation de son potentiel ostréicole. Le site constitué par la baie où la lagune s'étend sur 10 000 ha avec une façade continentale de 40 km. Il est hautement écologique et constitue une zone humide d'intérêt international, du fait qu'elle est un espace de reproduction et un passage de choix pour les oiseaux migrateurs en voie de disparition. Le site est régi par la convention RASMAR (du nom de la ville iranienne où a été adoptée ladite convention) qui réglemente l'utilisation rationnelle des écosystèmes en zones humides dans le but d'un développement durable. D'un autre côté, le site est réputé par la production d'huîtres de qualité qu'il faudrait préserver et développer selon les normes internationales, en termes de qualité et d'hygiène alimentaire. On y compte huit parcs ostréicoles ainsi qu'un parc à palourdes. Le plus ancien, puisque lancé vers les années 50, produit jusqu'à 100.000 kg par an d'huîtres, en grande partie celles de l'espèce japonaise. Ce parc Ostrea, qui constitue avec deux autres les trois unités agréées pour la purification, le conditionnement et l'expédition des coquillages, dispose de son propre laboratoire, contrairement aux autres qui ont établi des conventions avec l'INRH (l'Institut national de recherche halieutique) pour effectuer les contrôles avant la commercialisation. Le confinement du sable à l'intérieur de la baie, qui communique avec l'océan par un seul passage, crée le problème de l'ensablement. Ce phénomène, ajouté à la sédimentation favorisée par le flux qui domine l'écosystème d'Oualidia, risque d'entraver l'essor de l'activité ostréicole. Des activités génératrices de revenus. En mettant en œuvre les mesures appropriées pour l'amélioration de la culture ostréicole et en réorganisant les activités développées dans les alentours de la baie, on créera d'autres activités génératrices de revenus. Ainsi, en réorganisant les activités d'élevage, de production de lait et de viandes rouges ou de culture maraîchère, à l'est de la baie, on améliorera les revenus des éleveurs et des agriculteurs et on garantira la préservation de leurs emplois.