La direction de développement des filières de production, relevant du ministère de l'Agriculture a lancé un appel d'offre relatif à une étude de faisabilité pour la mise en place de deux centres d'innovation agroalimentaire dans les régions de Fès-Meknès et l'Oriental. Cette initiative découle de l'ambition d'assurer une amélioration de la croissance de la valeur ajoutée agroindustrielle et de la compétitivité du secteur. Ces centres pouvant contribuer à apporter des solutions pour l'accompagnement et le développement des entreprises agroindustrielles. A ce propos, et dans le cadre du programme de renforcement des chaines de valeur agroalimentaires, financé par la Banque Mondiale (PRCVA), il est prévu de renforcer les services de développement commercial et de soutien technique au secteur agroalimentaire, à travers le financement de la conception, la création et l'exploitation de deux centres d'innovation agro-alimentaire (CIA). Ces centres offriront une gamme de services techniques et de développement des affaires (y compris les services d'incubation) aux PME agro-industrielles, aux startups agro-industrielles et aux organisations de producteurs agricoles qui cherchent à s'orienter vers la première transformation ou la création de valeur ajoutée (y compris à travers des technologies durables/vertes). La direction de développement des filières de production, relevant du ministère de l'Agriculture a lancé un appel d'offre relatif à une étude de faisabilité pour la mise en place de deux centres d'innovation agroalimentaire dans les régions de Fès-Meknès et l'Oriental. Cette initiative découle de l'ambition d'assurer une amélioration de la croissance de la valeur ajoutée agroindustrielle et de la compétitivité du secteur. Ces centres pouvant contribuer à apporter des solutions pour l'accompagnement et le développement des entreprises agroindustrielles. Cette étude qui durera plus de 5 mois et dont le prestataire sera connu dans les prochaines semaines devra justifier de l'opportunité de la mise en place de ces centres en mesurant le potentiel agricole et agro-industriel des régions concernées. Cela passe également par l'évaluation de la demande potentielle des investisseurs dans le secteur de l'agro-industrie dans les régions concernées en matière de services, de formation, de recherche-développement, d'innovation,... Bien évidemment, l'identification de l'offre et des besoins en formation, recherche, développement et innovation pour les filières agroalimentaires en concertation avec les structures concernées (ONSSA, INRA, Universités, Interprofessions et Associations, Opérateurs privés,....). Le tissu associatif ne sera pas en reste. Cette étude doit également identifier les sites devant abriter ces CIA à travers une étude de positionnement au niveau des régions concernées. Aussi, l'étude définira-t-elle les principales missions et activités des CIA, qui doivent être à vocation multi-filières et multi-activités, selon les spécificités de chaque région. Chaque centre devra d'ailleurs accueillir un incubateur d'entreprises agroalimentaires. Un mode de gestion public-privé Cette étudie définira le du mode de gestion des CIA de même que le cadre légal qui doit régir la relation entre les CIA, l'Etat et le secteur privé. En matière de financement, avec un objectif d'autonomie financière à moyen terme, seront fixés les subventions de l'Etat ainsi que le paiement des prestations par les entreprises bénéficiant des services du CIA. Et pour assurer l'objectif premier attendu des CIA, des partenariats avec des organismes de recherche, développement et d'innovation à l'échelle nationale et internationale sont prévus. Par ailleurs, pour accompagner les projets d'innovation de PME et les organisations de producteurs visant la conception, le développement et l'introduction sur le marché de nouveaux produits, services ou technologies agro-alimentaires , le prestataire doit élaborer un mécanisme d'incitation à l'innovation pour les entreprises, basé sur des appels à projets. Tout en identifiant les sources de financement. Cette phase de l'étude prévoit L'appui à l'identification d'au moins 5 projets dans différents domaines par région concernée. L'agroalimentaire génère 30% du PIB industriel Dans son appel d'offre, La direction de développement des filières de production, rappelle que parallèlement aux efforts déployés pour le développement de l'amont agricole, le Plan Maroc Vert, lancé en 2008, a accordé une attention particulière au développement de l'aval industriel, vu l'importance que joue l'agro-industrie dans l'économie nationale en général et dans la valorisation de la production agricole en particulier avec tous ses impacts sur l'investissement, l'emploi, le développement local et les revenus des agriculteurs. Aujourd'hui, le secteur agroalimentaire national génère une valeur ajoutée de plus de 30 milliards de DH, soit 30% du PIB industriel, regroupe plus de 2.060 établissements, soit 27% de l'ensemble des unités industrielles et emploie près de 150.000 personnes, soit 23% de l'effectif industriel global. La valeur de la production des IAA se situe plus de 100 milliards de DH, soit 27% de la production industrielle totale. Ces chiffres n'intègrent pas les unités économiques de petites tailles ou situées dans le monde rural ou exerçant dans l'informel.