L'accord de pêche nouvellement paraphé par le Maroc et l'Union européenne (UE) est « vital » pour certains segments de la flotte espagnole, a affirmé mercredi le ministre espagnol de l'Agriculture, de la pêche et de l'alimentation, Luis Planas. S'exprimant devant la commission de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation du Congrès des députés, Luis Planas a affirmé que l'accord de pêche entre le Maroc et l'UE, qui a été paraphé après des négociations intenses, dans lesquelles l'Espagne a joué un rôle très important, est vital pour certains segments de la flotte espagnole. Il a fait savoir que cet accord est très bénéfique pour la flotte espagnole, dans la mesure où le pays ibérique détient 90 des 138 licences de pêche délivrées, soit plus de la moitié. « Cet accord devrait favoriser la durabilité de la flotte de pêche espagnole dans ses aspects environnemental, social et économique, garantir l'activité de la flotte dans les zones espagnoles vulnérables, créer des emplois et de la richesse et permettre de contrôler de manière stricte les captures et de préserver les ressources halieutiques de la région », a expliqué Luis Planas. Le ministre a précisé que les parties à l'accord devraient opter pour une répartition équitable des avantages socio-économiques offerts. Afin d'atténuer la situation problématique de la flotte espagnole jusqu'à l'entrée en vigueur effective de l'accord, le gouvernement espagnol prévoit une série de mesures pour la suspension de l'activité, puisque le dernier protocole a expiré le 14 juillet dernier. L. Planas a noté que son département est en train d'examiner la possibilité d'une réinstallation temporaire des navires dans d'autres zones de pêche et oeuvre à approuver, dans les plus brefs délais, deux arrêtés ministériels relatifs à l'arrêt temporaire des navires ne disposant pas de lieux de pêche alternatifs. (MAP)