Les parties ont passé en revue les modalités pratiques et les aspects techniques devant être respectés par les navires européens pour l'exercice de l'activité de pêche dans le cadre de la gestion durable des pêcheries. La commission a examiné le bilan des travaux du groupe scientifique conjoint. Les parties ont, par ailleurs, validé la programmation de la contrepartie financière liée à l'appui sectoriel, destinée à financer les projets de développement du secteur de la pêche au Maroc dans le cadre de la stratégie sectorielle «Halieutis». Les premières licences de pêche seront accordées les jours à venir. C'est ce qui a été décidé lors de la tenue de la première commission mixte du nouveau protocole de pêche Maroc-Union européenne dont les travaux ont été achevés jeudi dernier à Rabat. Cette rencontre qui s'est tenue conformément aux dispositions de l'accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable signé entre le Royaume et l'Union européenne le 14 janvier dernier s'est déroulée dans un climat constructif. Cette commission composée des représentants des deux parties a émis un constat positif de ce protocole. «L'accord a satisfait aux formalités nécessaires à son accomplissement auprès des institutions respectives qui l'ont approuvé», peut-on relever d'un communiqué du ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Il ressort qu'au cours de cette réunion, les parties ont passé en revue les modalités pratiques et les aspects techniques devant être respectés par les navires européens pour l'exercice de l'activité de pêche dans le cadre de la gestion durable des pêcheries. La commission a examiné, par ailleurs, le bilan des travaux du groupe scientifique conjoint. Les parties ont, par ailleurs, validé la programmation de la contrepartie financière liée à l'appui sectoriel, destinée à financer les projets de développement du secteur de la pêche au Maroc dans le cadre de la stratégie sectorielle «Halieutis». Il est à souligner que depuis son approbation, l'accord de pêche durable établi entre le Maroc et l'Union européenne ne cesse de recueillir de bons échos. En parallèle à la tenue de la première commission mixte, Luis Planas, ministre espagnol de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation, a fait une sortie qui illustre la satisfaction de son pays quant à l'adoption définitive de cet accord, en vertu duquel l'Espagne obtiendra près de 98 licences, soit la moitié des licences possibles (138). Se référant au communiqué du département ministériel espagnol, cet accord revêt une importance pour le secteur de la pêche espagnol particulièrement pour des segments de flottes de l'Andalousie, des Canaries et de la Galice. «Les armateurs espagnols ont déjà préparé les dossiers relatifs à la demande de licences de pêche et effectué les paiements nécessaires au démarrage de l'activité la semaine prochaine», peut-on relever du ministre espagnol Luis Planas. Et de poursuivre qu'«avec l'engagement de la partie marocaine à assurer un traitement rapide des demandes, nous espérons que les premières licences pourront être délivrées et que les opérations de pêche commenceront au cours de la semaine prochaine». Le ministre a dans ce sens énuméré les avantages de cet accord, d'une durée de quatre ans pour la flotte espagnole. Le dispositif prévoit en effet une plus grande flexibilité en matière de respect de l'obligation de débarquement dans les ports marocains, ainsi que le maintien du montant des redevances relatives à l'accès aux zones de pêche utilisées par les navires espagnols. Ce nouvel accord de pêche devrait, selon Luis Planas, favoriser la durabilité de la flotte dans ses aspects économiques, sociaux et environnementaux. Ceci s'explique par le fait qu'il permettra de créer de l'emploi et de la richesse dans des zones fortement dépendantes de la pêche, ainsi que d'assurer un contrôle strict des captures réalisées, tout en préservant les ressources halieutiques dans la région.